
« Regarde Dilma, j’ai amené le patron de Dassault dans mon avion avec les autres patrons des boites que j’empêche de réussir, et il est venu pour boire le champagne au cocktail ! »
La France n’est plus un pays (pris au) sérieux. C’est dommage pour ce qu’il reste de made in France, et ceux qui essayent de le vendre en France ou à l’étranger.
Mais ses leaders maxi-mots se prennent très au sérieux. C’est dangereux pour ce qu’il reste de vrais emploi en France, et pour ceux qui en ont besoin pour payer leurs factures.

« Bon, Laurent, on va rater encore quoi, et où, avec la sénatrice écolo que je croyais avoir mise hors d’état de nuire en la placardisant à Bercy, maintenant ? »
Et les Français croient sérieusement que recopier à grands frais, sans les Anglais, ni les Européens, le Concorde en plus petit est un grand prodige national qui justifie de re-veauter pour les mêmes fonctionnaires politiciens, professionnels de la politique, et politiciens à professionnel(le)s. C’est dangereux pour ce qui reste de la France, et ceux qui sont plus ou moins obligés de rester en France à cause de la scolarité des mômes, de la sécurité social(ist)e, de l’impossibilité de vendre un patrimoine immobilier normal, ou de l’égalité des sexes.
Pourtant, la majorité des générations qui a le droit de vote a au moins le BEPC et sait (un peu) lire, sinon élire, en France, même si on est groupie des diplômés en déconomie politique, en comptabilité particulière, ou en ingénierie de l’échec programmé, et fan de champions du du grand oral permanent mais jamais coupable, de ne pas se tromper tout le temps, de ne pas re-veauter consciencieusement pour ceux qui ont tout couaqué, de ne pas remettre encore et toujours ses godillots dans les pas des fatcats qui ratent tous les virages …

Le Brésil est un pays sérieux, maintenant que la France n’en est plus un, mais il ne suffit pas de voyager au Brésil, ni même de s’y exiler, pour être (pris au) sérieux.
Ce n’est pas sérieux, et ce n’est même pas drôle.