Le premier le Pen en politique française, son surf perso ne pouvait pas le porter au-delà d’un baroud au second tour d’une présidentielle sur un malentendu.
La deuxième a développé l’affaire familiale en s’entourant d’un petit quarteron d’élus délocalisés à Bruxelles, ayant intelligemment analysé que le scrutin européen est moins hostile aux formations politiques marginales que la France strictement bipartite et réfractaire à la proportionnelle.
La troisième est plus préoccupante, d’abord parce que le protestationnisme généralisé en France lui apporte sur un plateau 30% des électeurs pas assez désabusés pour voter nul ou abstenir, et trop déçus par les socialistes et leurs supplétifs écolos pour croire encore aux lendemains qui chantent en rose, et lui promet une vague croissante de troupes d’élus de terrain, pour commencer … ensuite parce que la jeune Marion Maréchal le Pen est en train de se former vite et bien pour devenir un bien plus redoutable animal politicien que les vieux fonctionnaires de la politique à la française génération Hollande, et que la génération tchatche des jeunes opportunistes ayant correctement constaté que politicien professionnel peut rapporter bien plus que banquier, avec une sécurité d’emploi excellente et des privilèges de toutes natures.
Une vague FN est possible, comme celle du PS en 2012, mais en reflux (honni qui « c’est par derrière que ça va se passer » y pense), mieux vaut s’y préparer, en commençant par essayer de connaitre aussi bien que possible ses forces et faiblesses, sans s’affoler, ni surtout faire la promo des adversaires d’une démocratie paisible et efficace en sur-réagissant.
Un bon topo de l’Express sur MMLP http://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/marion-marechal-le-pen-l-effrontee-nationale_1661947.html#xtor=CS3-5076
RF – 19 mars 2015