La politique parisienne de maintenant est un sport de/pour professionnel(le)s comme les autres sports de/pour professionnel(le)s en France, mais joué en costard avec plan de com’ pour des journalistes de talent inégal, commentateurs manquant d’esprit, et autres téléspect-électeurs avec ou sans (dés)illusions, par des sous-doués gavés de privilèges sans contrepartie (l’équipe de France de foot a perdu contre la Belgique ce week-end) avec des supporters lamentables (même le public de Roland Garros est tombé au niveau des fans du PSG, groupies de médiacrates intermittents twitchatcheurs et autres militants de partis politiciens siffleurs), et trop de pognon en jeu pour que le sport reste un spectacle sympa, sinon un (aussi) beau jeu (de dupes que le congrès du Parti à Poitiers).
De-là à casser les pieds au Premier Ministre (sinistre, certes, autant que Jospin ou Juppé, et inconséquent, pas beaucoup moins que Sarkozy et le Fouquet’s, les vacances aux Amériques -Chirac, c’était l’Île Maurice- et l’escapade sur le yacht de Bolloré) parce que ses communicants lui ont recommandé de se montrer à la TV et d’occuper le terrain du buzz avec des pêchés véniels de cadre (se croyant très) supérieur en limite de burnout, mais sans commune mesure avec le partouzisme en bande organisée avec putes à l’insu du plein gré « à la DSK », les truanderies ordinaires des RAT (Rolex, Audi, Truffes) de tous bords, ou les sorties crapuleuses en scooter en dehors des liens sacrés de la famille Royal sauce Hollande, coûteux mais guère plus qu’une très bonne bouffe avec lobbyiste et/ou entre dignitaires de hauts rangs de la République (un repas parisien chic Jouyet-Fillon, ce n’est pas beaucoup moins cher que le kérosène d’un Poitiers-Berlin, étant rappelé que les Falcon de la République coûtent presque aussi cher au sol qu’en vol, les pilotes étant fonctionnaires, et la maintenance et l’amortissement indépendants des heures de vol), et bien moins polémique qu’un passage sur le stand de Zahia (la demoiselle d’honneur de Ribery lorsqu’il daignait jouer pour la France) à la FIAC ou une grosse bouffe avec les apparatchiks en chef du PS à Poitiers, il faut raison (sinon illusions) garder, au pays du parti exemplaire des DSK, Cahuzac, Thevenoud etc etc etc qui ne sent pas les roses …
Lâchez-lui les baskets tant qu’il ne mérite que de petits cartons jaunes de-ci, de-là, mais qu’il essaye de faire le job malgré son équipe de bras cassés, son parti à la dérive, et son coach pilote de scooter à la boussole (c’est bientôt la saison du pédalo à Paris-Plages).
Reno – 8 juin 2015