On l’appelait, la Micheline, et elle annonçait oh ! pas le TGV à Cornavin, ni le va-et-vient d’avions à Cointrin, moins encore les courses de côtes de part et d’autre du Col de la Faucille, mais un siècle de circulation motorisée dont les uns retiendront surtout le bruit et les fureurs, les autres plutôt le calme et les élégances du bord du Lac (Léman, celui de Divonne est artificiel et ne fut creusé que dans les années soixante).
Notre Micheline fut inaugurée avec banquets, fanfares, décorations des rues et messieurs en habits de cérémonie selon les coutumes de la République de son époque, la troisième, et l’atelier Carpin de la rue Réaumur à Paris fut chargé par Michel Pinier, Président de la Mutuelle des Enfants de l’Ain à Paris, d’immortaliser l’événement.
Comment l’album commémoratif ci-après, destiné au député de l’Ain d’alors, a-t’il atterri dans une vente aux enchères à Brest en 2023 ? Le voile du mystère ne sera probablement jamais levé, et vraisemblablement l’exemplaire que je consultais enfant les veillées de Noël aux Galas, dans la maison de mon aïeul Michel Pinier ne repassera-t’il pas sous mes yeux en cette vie, c’est comme ça et je suis déjà très heureux de revoir et pouvoir partager avec vous ce double moment disparu.
S’il n’y a pas prescription pour l’interdiction de reproduction des photos, je retirerai bien sûr les images ci-après à première demande des ayants-droits de la maison Carpin (et Marius). Profitez-en vite.
Fin du voyage autour d’un Titanic noyé entre Gex et Divonne dont certains auront reconnu qui l’ancienne gendarmerie de Gex, qui la salle de banquet disparue de Divonne, qui l’Hôtel du Commerce ou l’école de Perdtemps, qui la terrasse de la Villa des Galas …
Bonus : une photo trouvée dans l’album de la Micheline, et un cliché de la maison Marius, qui a fusionné avec Carpin, de l’atelier de Michel Pinier rue du Quatre Septembre, pris peu après sa médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1900.
Si toi aussi tu t’interroges pendant les vacances (ou pas) sur le télétravail, la reconversion vers un job (plus) utile à la société, ou la (réforme de la) retraite (anticipée) … toi aussi trouve-toi un stagiaire communicant avec un smartphone ou un Mooc sur comment devenir Influenceur sur TokTok, Twitty et Linqueudin avec son MacBook, et si ça marche tu pourras peut être même monétiser ta e-répu…blique en vendant des fringues siglées.
Crédit : ça trainait dans touitteur
Bonnes vacances aux aoûtiens.
RF – Paris 3 août 2021 (profitez, le 4 août le privilège de la dérision libre dans le ouaibe pourrait être aboli si les robots censeurs internet ont le sens de l’histoire, sinon de l’humour).
Non, Choose France n’est pas un évènement mondain dédié aux chaussures dans le cadre de la Fashion Week de la mode de Paris, pas un « Shoes France Day », même si ça aurait pu, mais du pince-fesses de luxe versaillais présidentiel rassemblant une grosses centaines de patrons de boites étrangères susceptibles d’investir en France.
No comment, ce n’est pas le moment de pisser du vinaigre dans la soupe, réjouissons-nous de la bonne humeur jupiterienne et qu’une boite chinoise ait un peu d’argent et envie de l’investir dans de capacités de production de batteries pour Renault à Douai, et soyons fiers que presque deux douzaines de projets d’investissement soient annoncés aujourd’hui à grands renforts de sourire Colgate, même si les observateurs les plus neutres du sujet, ceux qui ne passent pas leur temps à dénigrer l’attractivité Potemkine, à comptabiliser les délocalisations et exils fiscaux y compris de nos fleurons nationaux plus ou moins publics, à recenser les fermetures d’usines et les licenciements par des investisseurs étrangers ou pas, même si les esprits bienveillants envers les éléments de langage officiels, donc, ne peuvent que trouver gonflée une telle auto-promotion après une gifle … électorale d’anthologie.
Pour faire (électoralement) plus fort, il faudrait organiser une grande conférence mondiale, un truc à l’ONU avec des discours pour la postérité comme celui de Villepin contre la destruction de l’Iraq, et des images pour balancer dans TikTok et Youtube comme pour le climat et la biodiversité …
Paris, grilles du jardin du Sénat, 16 novembre 2020
La ministre Borne (sans accent et un seul “e”) encourage les gestionnaires (eux) de stations de ski à recruter les saisonniers quitte à devoir les mettre au chômage partiel si la guerre (sic) contre le virus chinois congéle la saison de ski à la demande générale de l’équipe médico-gouvernementale …
Pourquoi pas, c’est pas comme si on incitait les citoyens à rester frugalement chez eux (entre autres parce que claquer un fric de dingue pour rien à l’aube d’une crise économique mahousse, y’a que l’état qui puisse oser), les biobos à rouler local en vélo plutôt qu’à brûler du diesel pour traverser la France ou le monde à chaques vacances scolaires, et les fans de Covid-Party à renoncer aux comptoirs chaleureux et terrasses chauffées au nom de Saint #WeLoveGreen plutôt que de s’agglutiner dans les queues de débits de frites, dans les cabines de transports grupiert, et autour de tables plus ou moins touristiques …
N’empêche, je me demande si ça ne leur nuit pas gravement au neurone, ce bronzage tout le temps pour les caméras de TV …
Donc, après les subventions (et inévitables arnaques) aux tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque aux particuliers, les aides (et arnaques inévitables) au remplacement de chaudières au fioul par les mêmes à gaz, et les soutiens financiers (et arnaques comme toujours quand c’est l’état qui paye et que les nécessiteux et/ou couillons se font avoir tandis que les malins et pas trop scrupuleux se font des trucs en or) au bouchage de trous de passoires thermiques, voilà le ruissèlement du grand plan de relance sur la transition énergétique …
J’ignore s’il est prévu un budget d’évangélisation pour les éoliennes (ça ronchonne en province que les énormes socles en béton armé et les pales à obsolescence programmée ne sont pas plus recyclables que tant d’autres saletés made in China avec des paquets dingues de minéraux rares) et un autre pour l’incitation à gaspiller un peu moins en surchauffant un peu moins les chambres d’ados vivant fenêtres ouvertes pour cloper en jouant à des jeux vidéos, en roulant un peu moins inutilement et/ou comme des crétins à 2 ou 4 roues, et en éteignant les lumières dans les pièces inoccupées, mais il est certain que le lobby du solaire ne va pas rater cette nouvelle chance.
Je ne sais pas si c’est une si bonne nouvelle pour les ours blancs, les abeilles, et les petits oiseaux, que les élites gouvernementales et machins publics administrent le truc …
Parce que la France des gamins startupeurs en short de babyfoot vidéo et des khmers verts à neurone de bulot syndiqué de maintenant, c’est l’URSS avec des panneaux solaires (et des trottinettes nucléaires, mais ça c’est juste ridicule, pas vraiment dangereux, à part pour les piétons à Paris, ni toxique, sauf pour les poissons de la Seine où sont balancés des paquets dingues de trottinettes sans qu’on sache très bien si c’est plutôt par des tarés ordinaires en abus de substances altérant le jugement mais offrant des circonstances atténuantes dans notre justice étonnante, voire consternante, ou aussi, voire surtout par des escrocs aux assurances et autres gens d’affaires pas très clair(e)s).
Blague à part, on peut comprendre que tout soit fait pour que l’autoproduction d’électricité photovoltaïque par des particuliers soit réglementée pour les obliger à rester connectés (donc à payer un abonnement, outre le fait que la réinjection de l’électricité produite en excédent dans le réseau peut être utile au pays, et que c’est sécurisant si l’on n’a pas de grosse et coûteuse batterie pour la nuit et/ou les jours sombres d’hiver), mais en arriver à l’implantation à « dent creuse » en photo pour respecter un plafond de puissance installée alors que les bâtiments de France sont ultra directifs question harmonie des panneaux avec la couleur du toit (en l’occurrence, on est dans le vide quand les ruineuse tuiles plates champagne harmonieuses avec les vieux bâtiment ne sont ni de l’ardoise noire, ni des tuiles mécaniques rouges, ni stables en couleur dans le temps …), c’est Kafka avec un Cerfa.
Il faut en sourire, et puis ça a un petit côté moyen-âgeux (à l’envers, on dirait un créneau de chateau fort, bon ?) dans l’air de l’époque.
RF – Septembre 2020 (en théorie, les panneaux devraient être connectés d’ici mi-octobre, pas terrible pour l’ensoleillement des premiers mois d’activité, mais 1 an entre la signature et le premier watt solaire produit, c’est déjà beaucoup mieux que si l’on avait opté pour une centrale nucléaire personnelle).
PS : ce n’est peut être pas la peine d’attendre les flots impétueux de subventions, surtout si vous avez une bonne chance de ne pas être éligible pour tel motif idéologico-économique (si vous avez bossé pour gagner de l’argent plutôt que de glander à vivre d’argent public facile, et donc payez des impôts, vous risquez de devoir passer votre tour, les aides sont généralement réservées aux gens n’ayant pas les moyens d’acheter ce dont ils n’ont pas besoin), telle raison bureaucratique (si vous avez votre résidence principale dans une boîte à chaussure en ville pour des raisons pratiques ou administratives, vous risquez de ne pas être éligible à des soutiens pour la mise aux normes de votre « vraie » maison même si cela serait dans l’intérêt écologique de la collectivité, et bon pour la facture énergétique du commerce extérieur du pays, de l’isoler mieux …), ou tel autre motif réel et sérieux de vous inciter à jouer au golf plutôt que de bosser si vous pouvez vous le permettre et à émigrer si vous êtes entrepreneur pas privé dépendant de commandes publiques, artiste pas aux crochets du contribuable, ou footballeur pas employé dans une enclave du Qatar en France … bref, n’attendez pas, placez vos économies sur votre toit, même si c’est esthétiquement un rien disruptif, plutôt que sur un compte d’épargne, vous serez fiscalisé à l’ISF ou autre taxe parce que ça valorisera le bien immobilier, mais pas spolié par l’inflation ou autre moyen de rinçage des épargnants qu’on voit venir gros comme une grève des transports pour les vacances de Noël …
Les jumelages de villages, c’est un peu comme les sapins désodorisants au rétroviseur, les chiens à tête qui bougent sur la plage arrière, ou les autocollants sur les bagnoles, au mieux ringard comme un paquet de Gitanes maïs, au pire un truc de congés payés d’autour de la deuxième guerre mondiale. D’ailleurs, ça a eu son heure de gloire pendant la seconde moitié du 20ème siècle, pas mal pour unir Français et Britanniques face aux périls totalitaires, beaucoup pour sceller l’amitié franco-allemande retrouvée, bref c’était politiquement correct, qu’on soit vraiment volontaire, ou que ça arrive un peu sur un malentendu.
Ensuite, avec la création de l’UnionEuropéenne, d’abord à une demi-douzaine de pays de pas loin autour de l’Alsace-Lorraine, toujours histoire de ne pas faire encore un petit à la der-des-der, puis avec jusqu’à deux grosses douzaines de suiveurs, mendiants, et suiveurs plus ou moins mendiants à la principale exception notable des restes de la Sublime Porte paradoxalement (parade allemand ?) laissée à ycelle, on a lancé la mode des jumelages avec des villages européens plus exotiques, et au multi-jumelage avec une petite tribu de villages plus ou moins ressemblants d’ici, là, ou ailleurs en Europe.
Crédit : Warren Photos
Et maintenant, avec ou sans virus chinois, mondialisation, internet et nouvelles technos aidant, on peut imaginer des jumelages encore plus audacieux, voire inattendus, pour de petits villages de province française.
Dossier jumelage(s) de Saint-Denis-Le-Ferment engagé …
Le Président a annoncé dimanche soir que Paris passait en zone #WeLoveGreen verte.
Donc, entre autres assouplissement concernant la vie professionnelle, la fin d’année scolaire, l’angoisse de la sortie des poubelles, et la parenthèse enchantée dans les transports en commun pas en grève, on peut enfin recommencer à manger plus ou moins normalement au resto, à boire un café ou un demi au comptoir dans un bistrot où l’on est honorablement connu, et choisir sa terrasse pour happy hour.
C’est pas encore franchement la joie grandiose pour autant, à Paris.
Les restaurants redémarrent (ou pas encore, ou pas) très doucement, entre dégel difficile de l’activité, et clientèle clairsemée (entre les ceusses qui ont la trouille de sortir, et on les comprend un peu quand on voit à la télé les irresponsables des manifs à Paris, les dingos des guerres de gangs à Dijon, les tombes sur la plage à Copacabana, et la panique qui reprend à Pékin, les ceusses qui préfèrent ne pas dépenser inutilement en cas de lendemains pas trop enchanteurs question chômisme ou revenus d’autres activités que le travail, les ceusses qui n’ont juste pas repris l’habitude de sortir de chez eux, les ceusses qui télétravaillent depuis leur banlieue ou résidence secondaire, et les touristes évidemment aux abonnés absents, on n’a pas de mal à respecter les distances de sécurité).
Hier soir, on a croisé une candidate à la mairie avec proches et chien sympa, tranquille sur une des terrasses du coin ré-ouvertes : elle a bien raison d’en profiter, parce que même si le résultat est connu d’avance, et même si franchement les people de la politique sont des gens comme vous et moi qui devraient avoir droit à, et faire le choix d’une vie « normale », c’est plus un truc de démocratie exemplaire nordique, que de politique ClubMed de chez nous ou pire, qu’un(e) notable de la vie politicienne puisse se prendre un verre de vin et/ou un confit de canard sans être em…dée.
Bref, la routine presque comme avant, plutôt en mieux, mais ça ne va probablement pas durer (de même que le Spritz au prix de la coupe de Champ’, faut en profiter si on aime un Spritz de temps en temps, parce que vu le boulot pour le préparer et la taille des verres à laver, le syndicat des bistrotiers va sûrement déclencher une re-tarification fissa).
Consommons des produits européens de (relative) proximité, Stop Corona !
Les déconfinés qui étaient en weekend-end ultra prolongé depuis 8 semaines, et ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir profiter d’un coin de nature ce week-end, ne peuvent pas comprendre à quel point re-sentir la terre sous ses pieds nus, arracher les « mauvaises herbes » dans son jardin ou potager, et boire un coup avec vue sur du vert sans masque ni barrière entre soi et la nature, est un plaisir majuscule.
Tous les retours sur terre ne se valent/vaudront pas.
RF – Paris, 18 mai 2020 #DéconfinementWeekEnd1
PS : et pour Paris Plages, la mair(i)e qui sera vraisemblablement reconduite ou maintenue jusqu’à nouvel ordre prévoit quoi ?
Crédit photo : Renaud Favier / Paris, 13 avril 2020
Que le confinement soit prolongé 2 semaines, ou 2 mois, ou plus selon les catégories de personnel, le rebond économique après l’espèce d’AVC géant du pays n’ira pas de soi, entre les profiteurs de crise qui tenteront de tirer un paquet d’épingles du jeu dangereux, les employeurs sincèrement préoccupés pour leur personnel n’ayant pas le choix pour sauver leur boite que d’écraser leur écosystème, et les acteurs économiques de toute nature qui seront en compétition pour les aides publiques à la survie économique … Bercy et pas mal de « machins » plus ou moins publics semblent faire leur job « à la guerre comme à la guerre », quitte à s’asseoir sur tout bon sens financier, tout maastrichisme économique, tout programme préalable de réformes. Paris va bien sûr vers une seconde phase où l’on va nous ressortir un haut-commissaire à la compétitivité à visage gaulois du formol et de sa retraite (et notre un paquet de rapports à faire découper/recoller par un quarteron d’inspecteurs des finances stagiaires), et missionner une PQ (personnalité qualifiée, what else ?) de choc w malgré la pénurie pour trouver un logo et superviser un PowerPoint pour lancer la marque #FrancePostCorona, ou #FranceIsBackAgain pour éviter le risque de publicité cachée pour une (mise en) bière.
N’importe quel candidat aux élections municipales faisant la différence entre une ardoise à craie et une tablette informatique, tout militant pas trop manchot du mulot, et bien sûr tout internaute un brin joueur sur Twitter, Facebook, Instagram, Youtube et/ou autres réseaux sociaux moins embourgeoisés, éprouve la tentation d’utiliser vigoureusement internet dans la campagne électorale en regardant les affiches fleurir en ce presque début de printemps.
La tentation de l’usage d’Internet pour faire “campagne” est forte, et légitime puisque plus l’information du citoyen électeur est complète, plus la légitimité de l’élu, donc de la démocratie représentative, est solide.
Mais attention, le monde virtuel n’est pas déconnecté des lois (et risques) qui régissent notre vivre ensemble dans les villes et campagnes réelles, et c’est globalement une excellent chose n’en déplaise aux marchands de propagande plus ou moins habilement clandestine, et à leurs clients du genre à se laisser convaincre de mettre leur nom et leur bobine sur la couverture d’un vrai-faux livre écrit par un stagiaire servant uniquement de prétexte à affichage dans les vitrines et sur les étals de libraire, et de campagne de promotion dans des médias et sur des plateaux TV ou Youtube d’animateurs plus ou moins complaisants).
On se perd un peu dans les textes officiels encadrant en saison électorale la communication en général, et la communication dans l’internet en particulier.
De mon humble point de vue, certains auraient intérêt à acheter un bouquin sur les bonnes pratiques en ce domaine, sinon à consulter un avocat spécialisé pour réduire le risque d’invalidation de leur élection en cas de victoire, et de condamnation avec ou sans amende salée en cas constat d’illégalité …