Relax, c’était juste l’écotaxe du Grenelle écolo, inutile d’exiger la démission de Bercy … quoique …

Comme avant

Avant l’écotaxe, on sentait que le lisier de porc à hautes doses en zone granitique n’était pas durablement excellent pour les nappes phréatiques bretonnes, et que la fermeture des abattoirs GAD sentait la compétitivité allemande, mais ça aurait fait rigoler tout le monde si on avait parlé de se déguiser en schtroumfs rouges pour aller saboter des routes gratuites.

Haine

D’autant que tout le monde qui lisait, ou comprenait le Français oral, savait que, régionalisme et clientélisme obligent, la Bretagne bénéficierait sans même besoin de reculade gouvernementale, d’une niche fiscale pour les transporteurs routiers exonérés  à 50% du péage (concédé en partenariat public-privé parce que ça fait plus « moderne » que l’économie mixte et que la puissance publique n’a plus les moyens de ses ambitions à force d’erreurs, de dérives et de fuites), de l’écotaxe dite « nationale », en principe destinée à financer la politique environnementale.

Au travail !

Qui eût cru que les rebelles radicaux de l’étape trouveraient « normal » de payer 55 Euros un bonnet de bagnard (fabriqué en France, certes, à base de laine vierge écologique, certes) pour aller respirer du pneu brûlé et du gaz lacrymogène importé ?

Qui eût pensé que les patriotes économiques bretonnants se fendraient de 45 euros pour se déguiser en commandant Cousteau avec une copie de bonnet de scaphandrier (en pure laine vierge tricotée en Bretagne, certes) d’avant l’invention du détendeur ?

Qui eût supposé que les djeuns fashion victims de Bretagne adeptes des marques portées par des sportifs professionnels trouveraient 24,90 Euros à gaspiller pour un bonnet 100% acrylique made in Dieu sait où, par qui, et comment, à porter 2 heures, le temps d’une manif avec les vieux agriculteurs du coin sous le haut patronage de communicants politiques Parisiens ?

Enfin, peu importe, l’affaire a été rondement menée, le truc est officiellement « suspendu » (lire : supprimé sine die, mais pas officiellement pour ne pas avoir à payer un dédit de 800 millions d’euros avant le changement de majorité si possible, les prochaines élections au moins), alors les Bretons « normaux » n’auront pas à fouiller leurs placards à la recherche de vieux bonnets rouges du temps où les Français moyens pouvaient s’offrir le ski, de bonnets de père Noël du temps où ça se faisait de fêter l’anniversaire de Jésus et de se déguiser pour amuser les mômes en attendant minuit pour ouvrir les cadeaux (maintenant, on se dépêche pour être les premiers à revendre les cadeaux sur LeBonCoin ou eBay), ou de trucs genre farces et attrapes à deux balles achetés en leur temps pour une fête déguisée. Sauf s’ils sont mobilisés contre le gouvernement provisoire de Paris, son fiscalisme frénétique, son amateurisme approximatif, et son affolement pathétique, mais c’est, en principe, un autre sujet.

Rouge ?

Ceci twitté, il ne faut pas se tromper de « combat », ni jeter l’écotaxe à l’eau de la mer(de) bretonne, moins encore tirer sur la mauvaise cible ou flinguer à tort et à travers tout azimut.

Emploi

Le Président est coupable, certes, et pour bien plus que l’écotaxe.

Foutu

Il est dangereux, certes, et pas seulement pour l’emploi réel et la société normale.

Hollande

Et il a beau nez rouge, certes, mais pas incontestablement du modèle rebelle breton.

Gné hé hé ...

Mais il serait irresponsable (et techniquement stupide compte-tenu de sa calvitude) de lui chercher des poux dans la tête, d’abord parce que ce serait mauvais pour ce qu’il reste d’image de la France, ensuite parce que les institutions, les questions préalables de constitutionnalitude, et toussa-touça, le protègent efficacement jusqu’au moins 2017, et il serait aussi fou qu’un fonctionnaire ou un citoyen en CDI de filer sa dém’ sur un moment de déprime, tant qu’il lui reste des fusibles, des gens qui le présument légitime et innocent parce qu’élu par 51% des veaux nationaux ayant pris la peine d’aller voter sous Prozac, H, ou influence politicienne plus toxique encore, en mai 2012, et qu’il n’y a personne de crédible dans son camp, ni en face, pour le remplacer.

Made in France

Mieux vaudrait négocier avec lui, comme avec Bernard Tapie en son temps, mais sans indemnité transactionnelle, ni arbitrage, pour éviter les contestations ultérieures. Lui proposer un long préavis, jusqu’à 2017, genre cohabitation avec des gens raisonnables, en compensation du nettoyage au karcher des pires lapins crétins toxiques et sectaires du gouvernement de maintenant.

Personnalité

A minima, d’un bon nettoyage par le vide des clowns de Bercy. Non  pas que ça sera facile de trouver assez de volontaires pour remplir les bureaux de ministres et …seillers techniques, maintenant que le roi est nu et que les petits marquis vont avoir du mal à s’amuser au mécano industriel, à ramener au bercail des exilés fiscaux, ou à faire croire aux marchés financiers que la qualités des infrastructures, la performance fiscale, l’éducation des djeuns, le dialogue social, le TGV à l’heure et toussa-touça justifient une dette de 100% du PIB et des déficits de 4 ou 5% à taux AAA … Mais maintenant que Bricq a branché Ubifrance sur la BPI et fait régler le bug en Californie qui faisait souci à son mari, que Montebourg a reconnecté les irréductibles de la CGT de Goodyear avec son pote le boss de Titan, que Pellerin a laissé Niel lancer son éléphant blanc numérique subventionné à la Halle Freyssinet, que le successeur de Cahuzac a fait voter une ou deux lignes de sa PLF dans l’hémicycle vide, que Hamon a compris que l’économie solidaire ne marche pas sans une économie normale, et que même ce chauve dksiste dépressif de Mosco a pêcho sans même devoir aller jusqu’en Bretagne avec un bonnet rouge pour se protéger le neurone (le bracelet brésilien, c’est autre chose, c’est pour draguer aux cafés pour intellos de la rive gauche), il est temps de remanier au moins à Bercy, et de mettre au boulot avec vue sur la Seine et le quartier chinois les retraités Lamy, Lauvergeon, le gars du rapport sur le choc de compétitivité dont on a déjà oublié le nom, quelqu’un qui soit pote avec Christine Lagarde et parle anglais pour les négos de consolidation de dette de Club de Paris avec le FMI, et quelqu’un qui parle allemand et sache utiliser un téléphone portable sécurisé, pour tenter ne négocier l’unification franco-allemande avec Angela Merkel avant qu’il ne soit trop tard et que la France soit condamnée à une co-gestion de la zone Euro-CFA avec Athènes, Nicosie et Lisbonne sous tutelle de Franfcort …

Cazeneuve-Moscovici-reprise-economique-en-vue

Maintenant.

Renaud Favier – 29 octobre 2013 – Café du matin à Paris – Compétitivité – English

Qu’on soit normalement supporter politique et/ou sportif (c’est comme intégriste religieux, mais plus facile, on n’est pas obligé de lire un livre), énormément militant canal historique, ou pas très impressionné, ni intimidé, par les politiciens et déconomistes français contemporains baisocrates, alcooliques, baisocrates alcooliques, ou d’autres partis (pastis ?), on peut télécharger des livres électroniques, gratuits ou au prix d’un café en terrasse dans un quartier normal de Paris, sur la plateforme française Youscribe (nb le format pdf disponible sur Youscribe est assez pratique sur grand écran et moins fantaisiste que ePub à l’impression en format A4), ou sur Amazon pour les contribuable patriotes exemplaires défenseurs en mode über-tartuffe de première catégorie des librairies, et de l’avenir d’une certaine idée de la civilisation. Quelques exemples en cliquant sur les icônes ci-dessous.

               
               
         
           
          

Et il y a aussi du plus « atypique » (et gratuit).

Bad in France Couverture         
Et du plus « business » (gratuit, of course).
Frenchonomics Small           
. . .
Le bonus : la déconomie, une science http://www.youtube.com/watch?v=mW0dlAAMki4
Bonus 2 : la compétitivité, un métier http://www.youtube.com/watch?v=wRS0eFa3Yo4
Bonus 3 : l’international, enjeu crucial : http://www.youtube.com/watch?v=Sr2RxH9AEX0
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Honni soit qui #Mali penserait

Les rebelles putschistes ou Touaregs du Mali ne se réclament pas officiellement de Kadhafi mais il n’aura pas fallu longtemps pour que les anciens mercenaires du Guide Suprême post-colonialiste ne réveillent de vieux fantômes du désert. Anges ou démons, va savoir …

Non pas que l’auto-proclamation d’indépendance d’une province rebelle à peine grande comme la France au coeur de l’Afrique, un peu au nord de Gao et Tombouctou, fut-elle un peu gorgée de pétrole et plombée d’uranium un peu loin de tout (mais probablement exploitables aux cours actuels sinon il n’y aurait rien de nouveau sous le soleil du Sahara), soit un battement d’aile de l’Histoire de portée mondiale comparable à l’irrédentisme de Taiwan en son temps ou aux printemps arabes plus récemment, mais dans un monde au bord de la crise de nerfs, on ne sait jamais ce qui peut arriver, ni pourquoi, ni comment, ni jusqu’où …

Non pas que si les murs se mettaient à tomber dans les déserts, les possibles en viendraient à vaciller à nouveau dans les tasses à café des vieux lacaniens installés depuis longtemps aux terrasse de Saint Germain des Prés ou dans les universités américaines, ou que les prières pour les grands soirs criées à la Bastille atteindraient d’autres Capitales, sinon capitoles … mais quand le sable s’éveillera, le monde tremblera, aurait pu dire Bonaparte s’il n’avait été fasciné par les pyramides, comme tout souverain de France ou de Navarre qui se respecte mais envoit d’autres (en verra d’autres ?) prospecter s’il n’y aurait pas du pétrole sous le sable d’Afrique ou d’ailleurs.

Non pas que, même si un état nouveau venait à émerger des sables ici ou là en post-francophonie, voire à faire un peu tâche d’huile dans le désert des Touaregs ou dans ceux  d’autres Tartares, ça devrait inquiéter beaucoup les vendeurs de 4-4, de gros pneus et de petits téléphones portables made in Asia : ça fait un moment qu’on ne boit plus trop de Pastis dans le Sahara et que les traces de la mission Marchand sont écrasées par celles des buldozers d’ici ou là après avoir été effacées par les uns, balayées par les autres et juste oubliées par la France qui devait déjà avoir d’autres chats à fouetter, des campagnes électorales à gagner ou juste … piscine.

Ce qui est sûr, c’est que l’Empire de la zone Franc prend quand même encore un petit coup de canif, sinon de Kalachnikov. Non pas que la France comptait sur le Franc CFA pour gagner la guerre économique comme elle avait pu compter sur l’Afrique pour voler au secours de sa victoire la dernière fois que l’Europe s’est suicidée, mais ça complique toujours les meetings électoraux quand des indépendantistes provinciaux sont vus à la TV, même s’ils ne sont plus financés par Kadhafi (encore que, pour le coup, ça reste à vérifier, certaines valises ont la vie dure et certains comptes en paradis fiscaux survivent longtemps aux décès) et si Air France a succédé à UTA en Afrique.

Mais si Wall Street n’était pas fermé le Vendredi Saint, ça pourrait quand même troubler un peu les traders les plus juniors, voire les plus vieux qui ont lu « De Sarajevo à Sarajevo » et savent que l’Histoire tient souvent à quelques grains de sable, sur les marchés un peu hypersensibles en ce moment, qu’on s’aperçoive que le roi est nu ce qui est construit sur du sable n’est pas invulnérable en cas de secousse sismique, même lointaine, même très souterraine, même pas très tsunamesque à première vue …

Un petit grain de sable dans le Sahara diront les lecteurs du Petit Prince les moins #InRealLife, un caillou dans le pied de l’avenir doit songer Attali sûrement déjà occupé à écrire une autre brève histoire, un risque d’avalanche pour le monde tel qu’il est s’inquiètent certainement les diplomates les moins amateurs de danse au dessus des volcans qui respirent comme une odeur de jasmin derrière celle de la poudre et d’autres senteurs mystérieuses ? C’est un roc, un cap, une péninsule … « Veulent que cette chute ait la grâce d’un vol » sourirait certain poète qui savait regarder la lune quand d’aucuns le montraient du doigt (ou lui jetaient des poutres, faute de pierres, mais on ne joue pas les grains de sable sans risques de retour de bâton).

Bon vent, du désert bien sûr, aux Touaregs d’Azawad : puisse une belle lune être au bout de vos fusils et la paix accompagner vos pas vers l’avenir. Marchez doucement, sur cette terre, les morts s’y reposent (proverbe amérindien).

* * *

RF 6 avril 2012.

L’Afrique ne se raconte pas, elle se rêve (cf « Lapin », dans : « Le Bonheur est dans le Pré ») mais on peut aller lire sur d’autre lunes et d’autres déserts dans les e-books et autres publications du même auteur (de même hauteur ?) plus ou moins sur l’avenir urbi et orbi, plus que moins sur le présent chez Ubu et ailleurs, pouvant contenir des traces d’humour mais c’est sans danger, sauf en cas d’allergie sérieuse auquel cas on recommande de s’abonner à un groupe Facebook de militants politiques en état de choc pré-électoral, de devenir fan de http://www.france.fr ou de regarder Public-Sénat TV l’après-midi, plutôt que de “liker” Café du matin à Paris ou de se promener dans les pages un peu “sideways” du blog.