Changer le pays, ou changer de pays, faut-t’il choisir ?

Bref, succès électoral du FN aux régionales ou pas, 21 avril inversé (ou bis) en 2017, ou pas, et tsunami de retour bleu et bleu foncé aux prochaines législatives, ou pas, la question, c’est : « Rester et lutter selon ses moyens contre le déclin, les délires et la déprime, bref, Résister, ou se tirer et passer à autre chose parce qu’il est impossible de lutter contre la marée, quitte à pia-piatter entre expatriés et exilés aux cocktails d’ambassade avec député et/ou sénateur des français de l’étranger en tournée de recherche d’électeurs et de financements, ministre ou même stagiaire de l’Elysée en vacances, ou simple cocktail du 14 juillet -encore- gratuit pour les Français immatriculés au consulat, mais depuis longtemps délocalisé dans un hôtel international et sponsorisé par les grosses boites d’origine française ayant -encore- de temps en temps besoin de l’aide de la diplomatie française pour essayer de gagner un contrat, tenter de débloquer un pataquès genre droits de douanes triplés sur les palourdes ou éviter un boycott du foie gras français en saison de Noël » ?

Entre les deux, il y a la collaboration avec tel ou tel extrémisme local ou importé, risquée sauf à être très habile (du genre à oser passer de la francisque accrochée à la poitrine par Pétain en personne à la rose au poing devant un quarteron de ministres communistes, faut oser, et savoir-faire, tout le monde n’a pas le rastignaquisme manoeuvrier de Tonton) pour passer entre les gouttes de l’épuration plutôt qu’entre les mains des tondeurs de femmes aussi féroces qu’improvisés et autres résistants de la 11ème heure si l’ennemi est finalement vaincu parce que des étrangers (en général, les anglo-saxons qui n’aiment pas quo’n perde des guerres contre d’autres qu’eux) décident de sauver le pays contre ses ennemis étrangers et intérieurs, et l’opportunisme cynique, genre pompage des subventions françaises, gavage un max aux meilleurs rateliers nationaux, régionaux, ou locaux, et optimisation fiscale à gogo, bref délocalisation sous pavillon tricolore avec appel au patriotisme économique et autres sursauts cocardiers depuis un écosystème qui n’a plus de français que le ramage délocalisé à Londres, au bord du Léman, en Belgique, dans la Silicon Valley ou ailleurs.

RF – 30 novembre 2015

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Relax, c’était juste l’écotaxe du Grenelle écolo, inutile d’exiger la démission de Bercy … quoique …

Comme avant

Avant l’écotaxe, on sentait que le lisier de porc à hautes doses en zone granitique n’était pas durablement excellent pour les nappes phréatiques bretonnes, et que la fermeture des abattoirs GAD sentait la compétitivité allemande, mais ça aurait fait rigoler tout le monde si on avait parlé de se déguiser en schtroumfs rouges pour aller saboter des routes gratuites.

Haine

D’autant que tout le monde qui lisait, ou comprenait le Français oral, savait que, régionalisme et clientélisme obligent, la Bretagne bénéficierait sans même besoin de reculade gouvernementale, d’une niche fiscale pour les transporteurs routiers exonérés  à 50% du péage (concédé en partenariat public-privé parce que ça fait plus « moderne » que l’économie mixte et que la puissance publique n’a plus les moyens de ses ambitions à force d’erreurs, de dérives et de fuites), de l’écotaxe dite « nationale », en principe destinée à financer la politique environnementale.

Au travail !

Qui eût cru que les rebelles radicaux de l’étape trouveraient « normal » de payer 55 Euros un bonnet de bagnard (fabriqué en France, certes, à base de laine vierge écologique, certes) pour aller respirer du pneu brûlé et du gaz lacrymogène importé ?

Qui eût pensé que les patriotes économiques bretonnants se fendraient de 45 euros pour se déguiser en commandant Cousteau avec une copie de bonnet de scaphandrier (en pure laine vierge tricotée en Bretagne, certes) d’avant l’invention du détendeur ?

Qui eût supposé que les djeuns fashion victims de Bretagne adeptes des marques portées par des sportifs professionnels trouveraient 24,90 Euros à gaspiller pour un bonnet 100% acrylique made in Dieu sait où, par qui, et comment, à porter 2 heures, le temps d’une manif avec les vieux agriculteurs du coin sous le haut patronage de communicants politiques Parisiens ?

Enfin, peu importe, l’affaire a été rondement menée, le truc est officiellement « suspendu » (lire : supprimé sine die, mais pas officiellement pour ne pas avoir à payer un dédit de 800 millions d’euros avant le changement de majorité si possible, les prochaines élections au moins), alors les Bretons « normaux » n’auront pas à fouiller leurs placards à la recherche de vieux bonnets rouges du temps où les Français moyens pouvaient s’offrir le ski, de bonnets de père Noël du temps où ça se faisait de fêter l’anniversaire de Jésus et de se déguiser pour amuser les mômes en attendant minuit pour ouvrir les cadeaux (maintenant, on se dépêche pour être les premiers à revendre les cadeaux sur LeBonCoin ou eBay), ou de trucs genre farces et attrapes à deux balles achetés en leur temps pour une fête déguisée. Sauf s’ils sont mobilisés contre le gouvernement provisoire de Paris, son fiscalisme frénétique, son amateurisme approximatif, et son affolement pathétique, mais c’est, en principe, un autre sujet.

Rouge ?

Ceci twitté, il ne faut pas se tromper de « combat », ni jeter l’écotaxe à l’eau de la mer(de) bretonne, moins encore tirer sur la mauvaise cible ou flinguer à tort et à travers tout azimut.

Emploi

Le Président est coupable, certes, et pour bien plus que l’écotaxe.

Foutu

Il est dangereux, certes, et pas seulement pour l’emploi réel et la société normale.

Hollande

Et il a beau nez rouge, certes, mais pas incontestablement du modèle rebelle breton.

Gné hé hé ...

Mais il serait irresponsable (et techniquement stupide compte-tenu de sa calvitude) de lui chercher des poux dans la tête, d’abord parce que ce serait mauvais pour ce qu’il reste d’image de la France, ensuite parce que les institutions, les questions préalables de constitutionnalitude, et toussa-touça, le protègent efficacement jusqu’au moins 2017, et il serait aussi fou qu’un fonctionnaire ou un citoyen en CDI de filer sa dém’ sur un moment de déprime, tant qu’il lui reste des fusibles, des gens qui le présument légitime et innocent parce qu’élu par 51% des veaux nationaux ayant pris la peine d’aller voter sous Prozac, H, ou influence politicienne plus toxique encore, en mai 2012, et qu’il n’y a personne de crédible dans son camp, ni en face, pour le remplacer.

Made in France

Mieux vaudrait négocier avec lui, comme avec Bernard Tapie en son temps, mais sans indemnité transactionnelle, ni arbitrage, pour éviter les contestations ultérieures. Lui proposer un long préavis, jusqu’à 2017, genre cohabitation avec des gens raisonnables, en compensation du nettoyage au karcher des pires lapins crétins toxiques et sectaires du gouvernement de maintenant.

Personnalité

A minima, d’un bon nettoyage par le vide des clowns de Bercy. Non  pas que ça sera facile de trouver assez de volontaires pour remplir les bureaux de ministres et …seillers techniques, maintenant que le roi est nu et que les petits marquis vont avoir du mal à s’amuser au mécano industriel, à ramener au bercail des exilés fiscaux, ou à faire croire aux marchés financiers que la qualités des infrastructures, la performance fiscale, l’éducation des djeuns, le dialogue social, le TGV à l’heure et toussa-touça justifient une dette de 100% du PIB et des déficits de 4 ou 5% à taux AAA … Mais maintenant que Bricq a branché Ubifrance sur la BPI et fait régler le bug en Californie qui faisait souci à son mari, que Montebourg a reconnecté les irréductibles de la CGT de Goodyear avec son pote le boss de Titan, que Pellerin a laissé Niel lancer son éléphant blanc numérique subventionné à la Halle Freyssinet, que le successeur de Cahuzac a fait voter une ou deux lignes de sa PLF dans l’hémicycle vide, que Hamon a compris que l’économie solidaire ne marche pas sans une économie normale, et que même ce chauve dksiste dépressif de Mosco a pêcho sans même devoir aller jusqu’en Bretagne avec un bonnet rouge pour se protéger le neurone (le bracelet brésilien, c’est autre chose, c’est pour draguer aux cafés pour intellos de la rive gauche), il est temps de remanier au moins à Bercy, et de mettre au boulot avec vue sur la Seine et le quartier chinois les retraités Lamy, Lauvergeon, le gars du rapport sur le choc de compétitivité dont on a déjà oublié le nom, quelqu’un qui soit pote avec Christine Lagarde et parle anglais pour les négos de consolidation de dette de Club de Paris avec le FMI, et quelqu’un qui parle allemand et sache utiliser un téléphone portable sécurisé, pour tenter ne négocier l’unification franco-allemande avec Angela Merkel avant qu’il ne soit trop tard et que la France soit condamnée à une co-gestion de la zone Euro-CFA avec Athènes, Nicosie et Lisbonne sous tutelle de Franfcort …

Cazeneuve-Moscovici-reprise-economique-en-vue

Maintenant.

Renaud Favier – 29 octobre 2013 – Café du matin à Paris – Compétitivité – English

Qu’on soit normalement supporter politique et/ou sportif (c’est comme intégriste religieux, mais plus facile, on n’est pas obligé de lire un livre), énormément militant canal historique, ou pas très impressionné, ni intimidé, par les politiciens et déconomistes français contemporains baisocrates, alcooliques, baisocrates alcooliques, ou d’autres partis (pastis ?), on peut télécharger des livres électroniques, gratuits ou au prix d’un café en terrasse dans un quartier normal de Paris, sur la plateforme française Youscribe (nb le format pdf disponible sur Youscribe est assez pratique sur grand écran et moins fantaisiste que ePub à l’impression en format A4), ou sur Amazon pour les contribuable patriotes exemplaires défenseurs en mode über-tartuffe de première catégorie des librairies, et de l’avenir d’une certaine idée de la civilisation. Quelques exemples en cliquant sur les icônes ci-dessous.

               
               
         
           
          

Et il y a aussi du plus « atypique » (et gratuit).

Bad in France Couverture         
Et du plus « business » (gratuit, of course).
Frenchonomics Small           
. . .
Le bonus : la déconomie, une science http://www.youtube.com/watch?v=mW0dlAAMki4
Bonus 2 : la compétitivité, un métier http://www.youtube.com/watch?v=wRS0eFa3Yo4
Bonus 3 : l’international, enjeu crucial : http://www.youtube.com/watch?v=Sr2RxH9AEX0

Le slip français, après les Lip français, une certaine idée du changement (de slip) en France…

Il serait dommage d’avoir perdu le sens de l’humour au point de ne pas sourire de la campagne … publicitaire d’une marque de slips « made in France » qui surfe joyeusement sur la com des candidats à l’élection (non, pas l’érection, honni soit qui mâle slip pense…) présidentielle.

Non pas que la performance économique de la toute jeune entreprise, qui sous-traite sa production à une petite usine en Dordogne elle même récemment reprise au terme d’une descente aux enfers hélas trop classique dans l’industrie textile française, soit encore à la hauteur des géants globaux de la confection ou en mesure de déclencher une vague de licenciements chez Pôle Emploi, mais les 4000 slips vendus en quelques mois constituent un joli succès d’estime et ont assuré une part non négligeable du plan de charge du sous-traitant. C’est, peut-être, le début d’une aventure d’entrepreneur assez habile pour « rider » sur l’air du temps, et en tout cas une bonne vague médiatique pour un jeune HEC (26 ans) dont le moins que l’on puisse dire est que s’il a usé ses fonds de culottes sur les bancs standards de la méritocratie héréditaire hexagonale, il a osé braver les modes étudiantes en bousculant au passage les conventions vestimentaires. Ce n’est pas « Rasta Rocket », mais c’est cool, man !

Même si on ne peut immédiatement conclure que le bonheur est dans le slip en Dordogne comme il est réputé dans le pré dans le Gers, à tout le moins peut on supposer de la relative proximité géographique (vu de Paris …) qu’un des candidats devrait avoir assez d’humour corrézien pour ne pas en vouloir au jeune entrepreneur d’avoir un peu joué avec son image pour mieux relever l’emploi dans le Sud-Ouest.

Quant à l’autre candidat clairement marqué « Sud-Ouest » et encore plus spécifiquement attaché au « Produire en France », on pourrait même se demander s’il n’aurait pas intérêt à s’approprier le slogan détourné pour redonner de la vigueur à sa campagne un peu ramollie après un départ convaincant, si on n’avait pas le sentiment que le troisième homme manquera un peu d’humour tant qu’il ne sera que bon 5ème dans les sondages.

On ne peut par ailleurs imaginer une seconde que le sénateur candidat des luttes populaires mais de classe, par ailleurs réputé doté d’un des meilleurs sens de l’humour du politicosme même s’il est mis un peu en mode « veille » pendant la campagne électorale, puisse ne pas verser une larme révolutionnaire mêlée d’émotion ouvrière en constatant qu’à un minuscule mouvement (groupuscule ?) près, « le slip français » devient « les Lip français ».

Même le citoyen candidat président, dont les détracteurs considèrent qu’il laisse la France en slip mais les supporters soulignent qu’il a su en protéger avec vigueur toutes les parties, même s’il n’a pas pu faire de miracles, est obligé de reconnaître que ce détournement de son affiche de campagne 2007 est élégant …

… et que celui de l’affiche de 2012 est nettement plus flatteur que ceux que quelques centaines de geeks plus ou moins opposants et plus ou moins talentueux s’étaient amusés à inventer avec l’application internet proposée par les jeunes socialistes, et peut-être même plus … excitant que l’original.

Quant aux femmes de la campagne, parité et égalité de présence média oblige même s’il est improbable que leurs scores soient nettement plus significatifs que ceux des deux messieurs « snobés par les « détourneurs », elle ne sont pas oubliées par la marque qui proposera d’ailleurs « bientôt » une gamme « Pour Elle ».

      

A une exception près, toutes les interprétations étant possibles pour ce qui pourrait s’expliquer politiquement, voire commercialement, mais qui n’en reste pas moins un manque de (radio ?) courtoisie vis à vis d’une femme qui est à preuve du contraire le troisième homme de la campagne et dont même ses (nombreux) ennemis ou adversaires admettent qu’elle « en a dans le slip ». Mais une très petite entreprise n’a pas les moyens de s’offrir toute la communication qu’elle souhaiterait et c’est peut être juste une négligence bien compréhensible pour un dirigeant de PME par définition occupé à gérer les urgences au four et au moulin, à s’occuper de l’intendance, des finances et du marketing, entre autres.
Et même du cadrage des photos de promo, parce qu’on sait bien que, avec ou sans le Pen de l’un ou l’autre sexe, tout est dans les détails, quelle que soit la taille ou la couleur du diable slip (ou le pays de fabrication de la machine à coudre, mais il y a prescription) …
Last but not slip, en tout cas, une vidéo complète l’arsenal pour un buzz d’enfer.
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Il serait déplacé, voire de mauvais goût, de souhaiter « bon vent » à l’entreprise à laquelle la bonne humeur sert à l’évidence de Viagra naturel. Et pessimiste, voire de mauvais esprit, de signaler que si jamais le succès commercial venait à s’essouffler, le personnel pourra peut-être se reconvertir dans la maroquinerie de haut de gamme comme les « Lejaby », quitte à devoir envisager des circuits de distribution un peu plus spécifiques pour des dessous en cuir. On peut de toute façon féliciter les parties prenantes à cette jeune réussite française à l’humour un peu gaulois, mais jamais grivois et toujours « So French, so Good Chic ».
    
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RF 1er avril 2012. Retour vers des e-books et autres publications en français qui ont du slip et la dose d’humour réglementaire recommandée par les normes européennes en vigueur pour passer un excellent 1er avril sans avoir les boules.