Dura lex, sed loi électorale qui encadre la e-communication pour #municipales2020

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#Muncipales2020 : Ne pas klaxonner dans le web comme un éléphant en SUV décapotable …

La communication (souvent qualifiée de « propagande » dans les textes officiels) des candidats aux élections municipales est réglementée, et peu importe, ou presque, que l’on soit colistier sur une liste apolitique dans un village aux rivalités essentiellement personnelles, ou tête de liste investie par un parti ou groupement politique dans une métropole âprement disputée par les formations politiciennes dominantes du moment.

Il faut d’abord avoir en tête un grand principe, au-delà de celui de précaution qui ne peut pas faire de mal si l’on ne veut pas se voir privé sur tapis vert de sa victoire électorale à cause d’une fausse bonne idée ou de l’initiative d’un colistier imprudent : l’intention du législateur est, de ce que je crois avoir compris, de favoriser autant que possible une concurrence loyale et équitable par des règles ne permettant pas de profiter abusivement d’avantages comme des ressources financières supérieures à celles des rivaux, des positions institutionnelles particulièrement favorables, ou des réseaux à l’influence insurmontable. Une annexe à ce « principe », c’est que le juge des litiges n’a en principe pas vocation à faire « sauter » un candidat ou une liste à la victoire globalement incontestable pour un détail, mais qu’une faute en apparence vénielle peut, dans le cas d’une victoire « de justesse » et d’une campagne très disputée, permettre à un mauvais perdant de contester, voire faire invalider l’élection son adversaire. Le guide du ministère de l’intérieur : https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Elections-municipales-2020/Guides-des-elections-municipales-2020

Il faut ensuite connaître et respecter quelques règles de base concernant les périodes pendant lesquelles il convient d’être plus ou moins rigoureux (en bref, silence radio la veille du scrutin, communication strictement limitée à la propagande dite « officielle », une ou deux semaine avant, et communication institutionnelle contrainte pour les sortants et autres institutionnels pendant les 6 mois précédent l’élection), les caractéristiques impératives des bulletins et affiches (en bref, taille, couleur et grammage du papier réglementés), les différences entre règles pour les grandes villes et les communes rurales, bref l’intendance pour laquelle il serait confortable de disposer, surtout dans les petites communes, d’un vademecum clair et sécurisant de quelques pages et de modèles de bulletin, affiches et circulaires, mais qu’on doit généralement « exégèser » entre le site du ministère de l’intérieur, des textes officiels, des conseils techniques, et des avis juridiques et autres jurisprudences en ordre dispersé. Une bonne synthèse (remerciements à Vie-Publique.fr) : https://vie-publique.fr/eclairage/24056-municipales-2020-les-regles-de-la-campagne-electorale

Il faut, enfin, être d’une prudence de sioux dans cet espace de liberté qu’est internet, une maladresse commise de bonne foi pouvant être pardonnée, mais les risques de faux-pas étant nombreux et, ni tous faciles à deviner, ni tous évidents à gérer, surtout une fois les sites, pages, blogs et autres interconnexions entre réseaux sociaux mis en place par des gens toujours bien intentionnés, souvent disponibles et techniquement compétents pour la construction des outils, mais parfois débordés par les évènements en cas de besoin de en cours de campagne … small is Beautiful, et l’esprit startup est enthousiasmant, mais toutes les disruptions ne se valent pas …

Le minimum syndical à avoir lu (ou écouté) si l’on est candidat pas manchot du mulot, usager de smartphone, voire un peu geek, plus encore webmaster ou assimilé d’une équipe, et qu’on a l’habitude de twitter, de bloguer, de jouer à facebook, de publier sur Instagram, bref de naviguer dans le web en liberté peu surveillée, et qu’on n’a pas l’intention de se faire invalider en cas de victoire contestée : https://www.village-justice.com/articles/municipales-2020-campagne-electorale-utilisation-internet,32400.html

Remerciements, pour les aspects « internet », à :  logovj

Renaud Favier – 3 mars 2020

Renaud Favier CAP2026 Keep Calm

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Dans #Eurovision, il y a « Europe » et « Vision » … et en France, on a Twin » et « Twin »

Le trio "Twin-Twin", désigné pour porter le drapeau français à l'Eurovision 2014

Le trio « Twin-Twin », désigné pour porter le drapeau français à l’Eurovision 2014

Un sondage d’internautes a décidé que la France sera représentée par le trio dénommé « Twin-Twin » à l’Eurovision 2014. Soit. Ce n’est pas plus voué à l’échec que ne l’eût été une désignation par ministère ou vote d’intermittents caviar au théâtre du Rond-Point des Champs-Elysées.

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On ne peut en tout cas que difficilement contester que « le trio déjanté envoit grave« , ni que « les mecs cultivent un style trop hype » cf pleaz.fr http://www.pleaz.fr/non-classe/twin-twin-oh-yeah/

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Twin-Twin – Crédits : Pleaz.fr

Jusqu’à preuve et/ou éventuel jugement du contraire par un tribunal, la triplette est présumée innocente des accusations de plagiat d’une chanson de Stromae, et on peut donner acte à ces artistes d’avoir leur propre « style, mix de chanson,d’électro, de hip-hop et de rock » (avec un gros peu de slam) cf musiquemag.com : http://musique.jeuxactu.com/news-twin-twin-accuse-d-avoir-plagie-stromae-pour-moustache-16248.htm

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Twin-Twin – Crédits musique.com

Et puis, Twin-Twin pourrait emballer le public et le jury de l’Eurovision, parce que « sur scène leur rockelectrohiphopslam est totalement explosif » cf la coopérative http://www.lacoope.org/artiste/twin-twin

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Twin-Twin – Crédits : lacoope.org

Mais ce serait superficiel de les juger seulement sur leur style, voire leur look, alors que les auteurs de « Moustache » sont des artistes complets, cf le texte de leur titre de combat, dont l’honnêteté oblige à reconnaître qu’il est moins vide de sens que pas mal de chansons de maintenant (no comment) et d’avant (les yé-yés, c’était quelque chose), moins mensonger que la plupart des éléments de langage des politiciens en campagne électorale et/ou pour sauver leur fromage ministériels ou parapublic, et pas pire que les discours des abonnés aux plateaux TV de commentaire sur l’actualité du monde réel, les frasques des politiciens de France et orbi, la météo et la pollution aux heures de pointe du Vélib’, ou la vie nocturne des VIPeople et autres footballeurs à Paris et outre-périphérique.

Quelque chose me manque
Mais quoi?
Je veux ci, je veux ça…
Quand j’dors j’fait des rêves en dollars
Tous les jours, j’ai un nouveau costard
Chez moi, tout est neuf, tout est beau
Le monde pleure derrière mes rideaux
J’m’en fous
J’habite au dernier étage
J’connais même pas ma femme de ménage !

Y’a du cuir dans ma voiture
L’odeur de mon parfum me rassure
Je n’aime pas montrer mes émotions…
A la salle de musculation
Je soulève quelques poids et altères
Mon corps est une machine de guerre
J’ai tout ce qu’on rêverait d’avoir
J’ai p’tre tout, c’est vrai…

Mais moi, je voulais
Une moustache !
Une moustache !
Une moustache !

I wanna have a moustache
a moustache
a moustache
quiera un bigote

Je veux ci, je veux ça…
Y’en a jamais assez pour moi !
C’est comme si, c’est comme ça
Y’a toujours un truc que j’ai pas !
Je veux ci, je veux ça…
Y’en a jamais assez pour moi !
C’est comme ci, c’est comme ça
Y’a toujours un truc que j’ai pas !

Je veux ci, je veux ça…
C’est comme ci, c’est comme ça !
Je veux ci, je veux ça…
C’est comme ci, c’est comme ça !
Y’a toujours un truc que j’ai pas !

Alors j’en rajoute encore
Des tonnes de choses derrière mes placards
J’ai des amis quand même…
Et  même, j’ai des amis qui m’aiment
J’me dis , j’ai tout pour plaire
J’ai tout, j’ai  le monde à mes pieds !
C’est fou, j’ai tout ce qu’on rêverait d’avoir
J’ai peut-être tout c’est vrai…

Mais moi, je voulais
Une moustache !
Une moustache !
Une moustache !

I wanna have a moustache
a moustache
a moustache
quiera un bigote

Je veux ci, je veux ça…
Y’en a jamais assez pour moi !
C’est comme ci, c’est comme ça
Y’a toujours un truc que j’ai pas !
Je veux ci, je veux ça…
Y’en a jamais assez pour moi !
C’est comme ci, c’est comme ça
Y’a toujours un truc que j’ai pas !

J’ donnerai tout ce que j’ai…
Contre une moustache
Maintenant je sais
C’que j’veux c’est : une moustache !

Je pourrais tout laisser, tout donner
Pour une moustache !
J’ai peut être tout c’est vrai
Mais pas c’ que j’voulais

Je veux ci, je veux ça
Y’en a jamais assez pour moi !
C’est comme ci, c’est comme ça
Y’a toujours un truc que j’ai pas !
Je veux ci, je veux ça
Y’en a jamais assez pour moi !
C’est comme ci, c’est comme ça
Y’a toujours un truc que j’ai pas :

Une moustache !

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Twin-Twin – Crédits concertlive.fr

Wait and see le concours Eurovision, what else ?

Renaud Favier – 15 mars 2014 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn

Let's Walk the Talk

PS : Twin-Twin slamme même du rock http://www.youtube.com/watch?v=0cWtDJ7n-fA

PS 2 : On va tous très bien en France … http://www.youtube.com/watch?v=6a5xix1kzvg

PS 3 : Twin-Twin a la French Touch … http://www.youtube.com/watch?v=3ex6i6upvU8

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Eurovision France

Crédits : Olivero

Les mots râlent, en français du 21ème siècle

Sartre avait emprisonné (empoisonné ?) le concept des mots aux 20è siècle, qui fut celui de l’image, n’en déplaise aux écrivains disparus avant l’an 2000, et de la globalisation du village, n’en déplaise à nos ancêtres et autres Gaulois des passés qui croyaient tenir la plume.

Le 21è siècle pourrait être celui des mots libérés, n’en déplaise aux amateurs de Twitter et des films muets. D’une orthographe un peu rénovée, d’une grammaire un peu moins conventionnelle, d’une ponctuation moins oldschool : #Occupy les lettres !

De « A » à « Z », n’en déplaise aux « Salieri » du temps des modernes, qui criailleront : « Trop de lettes ! », « Trop de mots ! » ou « Pas assez de virgules ! » devant les mots arts nouveaux (tsars nouveaux ?) comme face aux « Mozart » (mots art ?) d’antan, cela s’entend. Autre temps (futur antans ?), autres mots (maux ?).

Artist : à tout seigneur, tout honneur, Jean Dujardin a fait bouger les lignes, faute de dire les mots à l’écran. Bref, ça farte pour Brice de Nice, c’est le pied pour un Gars et une Fille et OSS 117 fait flotter à Hollywood le drapeau de Mongénéral et du Président René Coty.

BRICS : à tout seigneur aussi … le Brésil est le 1er dans l’alphabet et le plus excitant des grands pays récemment émergés. Et puis, avoir osé construire dés les sixties la capitale du futur puis réinventer Rio au 21è siècle, chapeau bas au pays de la Bossa Nova.

Crise : qu’on se fasse une montagne des opportunités ou un film des risques, ou vice-versa, il y a du changement dans l’air du temps, de la Chine réveillée dans le pipeline & du gaz dans la continuité du fleuve tranquille en Europe. Quoi qu’on en dise ou pense à Paris.

Dégage ! : à part en Chine et en Russie où le changement dans la continuité est bien organisé par le Parti démocratique unique, l’époque est plutôt à l’alternance dans les régions où le pluralisme est institutionnel ou rendu possible par les circonstances.

Energie : quoi qu’on dise des panneaux solaires chinois, qu’on écrive sur le gaz de schiste ou qu’on pense du nucléaire made in France, et vice-versa, le réchauffement climatique est peut-être une bonne nouvelle pour l’Europe avec le pétrole à 120 dollars le baril.

Femme : on dit et écrit depuis un moment que la femme est l’avenir de l’homme. Le sujet est un peu démago la veille du 8 mars et fatalement polémique en saison électorale en Europe, même si Angela Merkel est « le seul dirigeant » sûr(e) de passer 2012. Dont acte.

Globish : like it or not, globish is here to stay. Non pas que ce soit une surprise que la langue du business, de la musique moderne et d’internet s’impose, ni un bonheur que le Français soit devenu un luxe, même en France, mais soyons réaliste, exigeons le possible.

Horreur économique : pour moins de 4 Euros en édition de poche, l’essai pédagogique de Viviane Forrester paru au siècle dernier est une alternative à la masse de papier publié « à chaud » sur la crise et aux tombereaux de « contenus » inégalement crédibles sur internet.

iTruc : quoi qu’on pense de Jobs ou dise d’Apple, & vice-versa, et même si on aimerait que les MacBook soient fabriqués par des Beach Boys et aussi solides qu’au vieux temps, il faut être de très mauvaise foi pour ne pas reconnaître que la pomme n’en est pas une.

Jeune (s’écrit aussi « Djeun ») : aussi incroyable que cela puisse paraître, les djeuns d’aujourd’hui n’étaient pas nés à la disparition du mur de Berlin et la plupart d’entre eux sera bientôt née après l’an 2000. Evidement, il va falloir adapter les éléments de langage.

Kyi (Aung San Suu) : Cristina Kirchner la rebelle était très « tendance » jusqu’à ce que le principe de réalité impose à l’Argentine l’austérité comme partout ailleurs. Aung San Suu Kyi, la patiente « Mandela d’Asie », pourrait être plus « iconique » au début du 21è siècle.

Logement (mal) : on est passé, en moins de temps qu’il n’en fallait pour sauver Boudu des eaux (Renoir, 1932), des Don Quichotte de Saint Martin à Cantona et la loi « véranda ». En attendant, les « Tanguy » ne sont pas prêts d’être propriétaires à Paris à 9000 € le mètre.

Mondialisation : cette fois, il faut se faire une raison, le rideau de fer est tombé sur le siècle dernier et le bruit a réveillé la Chine ; Inde et Brésil sont devenus très sérieux depuis 1 ou 2 décennies et les producteurs de matières 1ères ont pris le train du siècle qui est parti.

Nicosie : les supporters de foot ont généralement autant de sens de l’humour que les militants politiques et autres croyants en uniformes (ce sont souvent les mêmes, ceci expliquant cela) mais les Grecs et d’autres Européens sourient en pensant à Chypre.

Oligarchie : la roue politique tourne, on a essayé pas mal de mots en « isme » au siècle dernier et personne n’est très sûr de la différence entre ceux en « cratie » et ceux en « archie » mais il est à peu près établi que « olig » a effacé « aristo », advienne que pourra.

PME : du temps de Colbert, on plantait des forêts de chênes pour découvrir le monde ; de celui de de Gaulle, on rêvait de sequoia géant californien en chantant small is beautiful ; 2012, on met les bonsaïs à geler au balcon. On a l’esprit d’entreprise(s) qu’on (h)mérite.

Qatar : avant, l’Orient faisait rêver les enfants de mille et une nuits et les plus grands de danse des 7 voiles … maintenant les petits devenus grands vendent des Airbus à Qatar Airways et ceux qui sont restés militants regardent le champion de France sur TV Qatar.

Rire : si l’on voulait paraphraser les « Dead White Writers » d’avant iPad et Kobo, et des humoristes plus optimistes que le regretté Desproges et le regrettable Bedos, on dirait que le 21è siècle aura le sens de l’humour ou ne sera pas. Saint Groucho, priez pour nous !

Siri : de la plume d’oie au clavier virtuel en passant par la Remington, le Bic et la Sténo, malgré les écrivains publics et autres Dragons, on a depuis des millénaires un problème pour écrire un peu vite. En attendant mieux, Siri aidera peut-être à tourner une page.

Talent : le 20è siècle a cherché sa voie entre héritage à préserver et nouvelles vagues à surfer, et décidé … de préserver une sorte de statu quo entre anciennes et modernes élites. Avec le réchauffement climatique, le talent pourrait (re)devenir déterminant au 21è.

Union : il n’est pas impossible que les politiciens français abandonnent, comme les russes, le mot « Union » (pourtant supposé gage de force) si l’UMP suit le chemin électoral de l’UDF. L’Europe aura seule la responsabilité de fédérer les citoyens unionistes du vieux continent.

Vent : on ne sait toujours pas très bien d’avance où le vent peut mener, quelques siècles après la découverte des alizés et bientôt 20 ans après celle du GPS, mais il s’en lève de nouveaux un peu partout, changement climatique ou pas. C’est intéressant, voire excitant.

Watt : on a du mal à savoir si l’Iran souhaite acheter des EPR made in France et à prévoir l’impact de Désertec + la voiture électrique + le Smart Grid sur le mix énergétique en Europe mais il y a 100% de consensus, il faut consommer moins et mieux d’électricité.

X : la génération « X » est, par convention, celle des post baby boomers nés grosso modo entre 1960 et 1980, auxquels le 20è siècle a offert le walkman, la 205 GTI et la Préfon en échange de leur mise en liste d’attente pour les jobs, la politique et les pâtes aux truffes.

Youtube : Youtube a permis à ceux de la génération « Y » qui avaient un terminal et un neurone connecté de découvrir Woody Allen, de voir JFK à Rice University et la pub « 1984 » d’Apple, entre autres. No souci, les geeks trouveront un moyen de surfer ACTA.

Zorba : la Grèce a été victime comme tant d’autres des approximations de l’aide aux pays en développement au 20è siècle. Les Euros couleront moins abondamment dans les DAB d’Athènes mais les banques avaient provisionné et les piscines ne se videront pas toutes.

Enfin (en fin ?), tout ça c’est bien beau mais les mots s’envolent, les écrits restent dans les bibliothèques et la vidéo est quand même un vieux truc du siècle (dé)passé, avec ou sans bigdata, opentruc, bigbro et toussa-toussa : l’enjeu du 21è siècle, c’est la communication « newschool », whatever works.

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Retour vers quelques autres e-books plus ou moins sur l’avenir en chantant (enchanté ?) de l’environnement urbi et orbi, plus que moins sur le présent de la France Ubu et urbi et souvent avec un rien plus que la dose d’humour noir réglementaire co,formément aux normes européennes mais tout juste le minimum syndical de respect de la ponctuation et d’autres conventions toxiques du siècle d’avant 2012.

            
            
              
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Retour vers café du matin à Paris qui est un des rares trucs qui ne réserve pas de mauvaise surprise météo ou autre au 21è siècle (s’il consent à arriver un de ces jours) sauf si on espère des discours lénifiants sur l’avenir du modèle français RTT-Amen-Tartuffe-Elite (ça fait “raté”, amusich, nicht ?), des compliments à la génération Rolex-Audi-Truffe (ça fait “rat”, amusich aussi, nicht aussi ?) ou une admiration dévote pour les éléments de langage pour Twitter et autres affiches collées sur des poubelles, les livres de politiciens pour tables de salon de militants et autres pilons, ou les slogans pour meetings et autres crimes contre l’intelligence en bandes organisées.

 

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Retour vers un excellent 2012 avec ou sans mots (maux ?) du 21è siècle.

 

Et bonne compétitivité parce que paroles qui s’envolent ou pas, business is toujours business InRealWorld 2012 et personne n’a vraiment de meilleure idée pour payer les factures d’othodontiste des gosses en attendant qu’on ait enfin inventé des dentiers artificiels pratiques, pour acheter les recharges du diffuseur électrique de parfum d’intérieur à 3 sorties dont la pub à la télé passe entre celle d’un nouveau « Senbon » à 1000 Euros le litre et celle d’un truc roulant pour brûler le commerce extérieur et du pétrole à bientôt 2 Euros le litre, ou pour financer un nouvel ordinateur portable parce que même ça n’est plus ce que c’était et l’écran ou un autre morceau un peu essentiel commence généralement à déc… sérieusement en à peine 2 ou 3 ans d’usage, obsolescence programmée juste après la fin de garantie ou pas, ce qui laisse tout juste le temps d’écrire un genre de brouillon de manuscrit entre deux twits dans le métro ou le bus aux horaires où on peut sortir un gadget électronique, de gratter quelques billets de blog dans le train ou l’avion entre deux mails si on peut s’offrir une place assise avec une tablette pas trop envahie par les cheveux du voisin de devant ou écrasée par les coudes de ceux d’à-côté, et de mettre à jour sa page Facebook entre deux paniques bancaires si on est peu ou prou concerné par le crédit-crunch, les taux d’intérêt ou le cours de l’Euro.

  

ACTA ? ALEA #ACTA EST ? ou ACTA JACTA FIESTA ?

C’est peut-être dommage que l’opposition au traité ACTA puisse apparaître, pour l’honnête citoyen internaute de France, comme une sorte d’apéro facebook multi-site pour jeunes anonymous de pays riches agités par les protestataires de service en campagne électorale.

Au mieux on se dit que c’est plutôt sain que la jeunesse (polonaise et plus si affinités) se mobilise pour la liberté et qu’il n’est pas impossible que les EELVistes, même si on peut se demander s’il ne seraient pas plus légitimes à s’occuper de l’environnement qu’ils semblent avoir abandonné depuis au moins le sommet de Copenhague sans vraiment proposer de referendum ou de primaire ouverte aux Français sur l’abandon en rase-campagne du climat et de la biodiversité, aient mis le doigt sur, voire pris en main, un vrai sujet même si parler de « Yalta » semble un peu plus marketing qu’autre chose.

Au pire, entre le silence assourdissant de l’essentiel des représentants élus aux niveaux européen, national ou territorial, et les quelques voix de politiciens français protestataires surfant sur toutes les indignations pour un peu d’audimat pendant la campagne présidentielle en amont des … législatives qui sont leur objectif réel, on se dit que les pirates du net cherchent à instrumentaliser le mal-être des djeuns ou juste à garder la main à la saison froide avant les manifs de printemps et que sauf à être très parano et à voir la main invisible néfaste d’un marché toxique ou les tentacules de l’internationale complotante de Bilderberg partout, ce serait quand même étonnant que tous nos représentants du peuple bien payés pour siéger dans les assemblées nationales, européennes ou territoriales, conseils économiques sociaux et environnementaux nationaux ou régionaux et tutti quanti à notes de frais et régimes de retraite privilégiés se soient juste fait enfariner par quelques bons lobbyistes du grand Kapital et un quarteron d’apparatchiks liberticides. Quant à penser que ce si altruiste et sympathique M. Obama pourrait donner sa caution à la censure d’internet alors qu’il a un compte Twitter ou soutenir les ploutocrates actionnaires de l’industrie pharmaceutique apatride contre les malades des pays pauvres …

Mais on ne peut qu’être un peu inquiet de voir des organisations représentatives de leurs seuls intérêts surfer sur le mal-être des djeuns. Parce qu’on sait depuis Hitler et Pol Pot, entre trop d’autres d’autres, que c’est malsain et dangereux, même si cela peut sembler une bonne option à court terme autant pour les pirates que pour des partis qui n’auraient pas un fond de commerce électoral bien établi chez les protestataires transgénérationnels ou chez les électeurs de la génération des « pour ou contre Dreyfus » (ceux pour lesquels il y a des bus entre les hospices et les bureaux de vote le jour des élections), ceux de la génération « Toilettes sèches ou Rolex » qui viennent voter en panzer ou en Logan selon leurs goûts et couleurs figés au temps de la TV noir et blanc, et la génération Y qui ne sait pas où est son bureau de vote.

Quant à certains élus, on se demande parfois s’ils sont présents pendant les sessions de travail ou les votes avant l’arrivée des caméras de TV et ont bien conscience qu’il y a des citoyens contribuables qui vivent #InRealLife et qui ont des enfants.

Faute de mieux, puisque seul EELV semble s’intéresser au sujet parmi les partis politiques pas plus manipulateurs que la norme européenne actuelle et qu’aucun think tank francophone crédible n’a pris la peine d’écrire un papier de 2 pages non biaisé et compréhensible par un Bac+5 moyen, on peut regarder la vidéo de la députée européenne Sandrine Belier ou écouter les éléments de langage d’Eva Joly : l’une et l’autre ont l’honnêteté intellectuelle de signaler que la propriété intellectuelle et les droits d’auteur sont de vrais sujets qu’on ne peut pas adresser simplement en préconisant l’internet mega-libre et l’anarchie dans le cloud, même si elles sont moins convaincantes lorsqu’elles argumentent contre ACTA (et Hadopi etc… en filigrane) comme si c’était un genre de nuage nucléaire mortel pour la santé des petits enfants pauvres, l’agriculture à visage humain, le compte Twitter des grands enfants riches et la liberté en général, celle de l’information en particulier.

En même temps, même si on peut légitimement douter de la capacité de certaines institutions dites représentatives à préparer notre avenir ou même à savoir de quoi elles ne nous parlent pas tant elles nous rebattent les oreilles depuis des lustres de principe de précaution pour les barrières anti bébés nageurs autour des piscines ou contre les bactéries des fromages crus au concombre pendant qu’elles laissent quelques banquiers et anciens banquiers déstabiliser l’économie mondiale et nous promettent des lunes depuis longtemps contre le chômisme (choisi ou subi, c’est aussi destructeur pour la civilisation) et pour le logement des djeuns pendant que les boyards mangent des pâtes aux truffes dans des hôtels 5*, personne n’a de meilleures idées que la démocratie et l’Europe, alors ça rassurerait quand même si des élus européens de partis dits « de gouvernement » ou des apparatchiks de bon niveau hiérarchique prenaient la peine de promettre aux honnêtes citoyens électeurs d’Europe que le binz ACTA est sans danger pour leur page Facebook ou leur fil Twitter et que les djeuns se font un film de pirate téléchargé sur Megaupload.

Sinon, qu’au moins des Français un peu élus et/ou sérieux parlent d’ACTA entre deux promesses contre le mal-logement et convainquent les darons que c’est sans danger et les djeuns d’arrêter de faire du bruit dans la rue pour rien. Ou alors fassent leur boulot et bloquent le train emballé si le binz ACTA est vraiment inquiétant.

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© 12/2/2012 – Renaud Favier – (Comp&titivité) – renaudfavier.com – musique !

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Retour vers les e-books à (re)lire en 2012

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Retour vers café du matin à Paris qui, à la différence de #InRealLife et peut-être ACTA, ne réserve pas de mauvaise surprise.

 

Please, mind the gap click on the mug for English Speakers, anonymous or not.

  

Aller vers un excellent 2012 du dragon tant qu’il est encore de bon goût de le souhaiter.

 

Et surtout, bonne compétitivité parce que ACTA ou pas, nothing like a free lunch.