Le stagiaire dépressif de permanence de fin d’année chez Mediapart a trouvé un fond de tiroir sur le prêt d’une banque russe au FN, et un twit de hacker prétendant avoir copié-collé des échanges de SMS entre deux popoffs évoquant Marine le Pen, la Crimée, et un soutien réciproque entre les blonds Poutine et Marine.
La belle affaire …
Quand bien même y aurait-il eu intervention du Kremlin pour faciliter un prêt au FN, les montants sont faibles, il n’y a pas financement illégal, ni enrichissement personnel, ni même compte secret à l’étranger …
Mediapart devrait plutôt fouiller du côté des politiciens, partis et mouvements pouvant sérieusement espérer gagner le second tour de la présidentielle (pour Macron, certains y croient, après l’irrésistible ascension de Poutine sorti de nulle part il y a bientôt 20 berges et toujours là, toujours plus incontournable, le shocking mais bien réel Brexit, la cocasse victoire de Trump contre les médias et instituts de sondage, et la surprise Fillon de la primaire LR face au chauve qui n’a pas pu le battre, et à l’ex qui s’en fut piteusement dés le 1er tour) et massivement aux législatives, si c’est du croustillant qu’ils veulent offrir à leur (é)lecteurs pour Noël.
Bien sûr, on peut trouver tout à fait acceptable que Poutine soutienne qui il veut, ici ou là, pourvu que ce soit sans (trop de) disproportion de moyens, de dissimulation d’amitiés financières, ni de vicieuseries sur le web qui feraient brailler les hipsters mauvais perdants de gauche (pléonasme) comme si le piratage était l’apanage d’untel ou d’unetelle …
Néanmoins, le financement par puissant étrangère est en principe un peu en dehors des usages de maintenant en France … imaginez que les communistes chinois, les islamistes du Golfe pétrodollarique, les dingues vénézuéliens ou nord-coréens, les exilés fiscaux londoniens, les geonpis de Californie, les français de l’étranger d’ici ou là (honni qui « c’est pour ramener pas que des pièces jaunes de sous-préfectures comme le gros Douillet qu’on a inventé les sénateurs et députés des français de l’étranger » y pense) ou les fantôme lybiens financent des politiciens et/ou des partis (si c’est le pognon du tribuable qui se lève tôt pour payer des impôts, no soussaille, sauf si c’est un tribunal d’arbitrage qui décide et une personnalité qui peut servir de fusible et d’écran de fumée qu’on peut mettre en cause sans trop de risque de boomerang) …
Que ne médirait-on pas contre les bénéficiaires, les intermédiaires, les trésoriers (quand vous n’êtes pas un cador mais quand même un type à peu près fiable et que vous avez fait Hec ou un truc du genre, on vous colle à la compta du parti, histoire de vous faire porter le chapeau quand les casseroles tintent, sinon ça fait désordre de devoir envoyer au Canada ou virer de Bercy un vrai ponte ambitieux et vu à la TV) et tous receleurs de l’écosystème, du plus stagiaire assistant parlementaire au plus grand requin patron d’agence de pub, de RP ou de conseil internet, vendeur de papier pour affiches de campagne, proxénète ou dealer de drogue et/ou 4/4 surpuissants ?
Mediapart, vaste programme …
RF – 22 décembre 2016
PS : rappel, de Gaulle payait ses timbres, pas comme le premier attaché parlementaire stagiaire en CDD venu, et son électricité, pas comme le moindre ex parachuté passé chez EDF en redescente de cabinet ministériel ou après 2 ans de bons et loyaux service en syndicat étudiant proche du PC ou du PS (ce n’est pas un pléonasme, il existe un genre de syndicat étudiant de droite, lointain fillot du GUD et autres aimables jeunes des années où il n’était pas aussi confortable et sans douleur que maintenant de se dire anti-communiste, voire réac), il avait même renoncé à son indemnité d’ex-président, se contentant de sa retraite militaire. Une certaine, autre idée de l’exemplaritude.
Bref, « pourris », selon le vocabulaire des fronts (ce qui, notons le au passage, signifie qu’on considère que les politiciens français contemporains ont été normalement mûrs, voire frais, avant de pourrir, ce qui peut se discuter quand on regarde leurs parcours professionnels et leurs choix d’études).
Voter FN, avec la loi sur le financement des partis, c’est comme filer directement des sous à Marine le Pen pour qu’elle puisse employer son conjoint directement sans même être obligée d’aller jouer les députés européens à Bruxelles ou Strasbourg de temps à autres, et compte-tenu des rapports de force (faiblesse plutôt) du moment, c’est comme leur filer des poste de ministres.
Et puis, les gens plus intelligents que nous, habillés comme BHL mais avec une cravate et des lunettes, avec des diplômes politiquement neutres (lire pas ENA, X ou Droit des Affaires) et un abonnement pour passer sur les plateaux TV disent que tous les « politiques » (lire « élus » de toutes obédiences, chapelles, clochers et niveaux hiérarchiques, fonctionnaires politisés, syndicalistes, journalistes dépendant d’un salaire, tous eux de la nomemklatura) ne sont pas tous pourris.
Et puis, le FN, on dira ce qu’on voudra, c’est comme le fric, les cigares aux terrasses de cafés parisiens, et les gros diesel 4/4 allemands en ville, c’est vulgaire.
Et pour les post-punks nazillons et les nostalgiques d’une autre France, il suffit d’un SAC à l’UMP et d’un petit budget service d’ordre financé par conférences privées de caciques pour les occuper, pas besoin d’un parti de vieux dinosaures cachés derrière des jeunes en échec scolaire pour ça.
Aucun biobo qui se respecte ne peut voter pour « ça », même (si un biobo veut s’indigner contre son PS sans voter Valls parce que c’est un immigré, y’a l’autre front du refus de tout qui a été inventé pour, le FDG).
Et il faudrait vraiment être une queue de race consanguine ou un petit commerçant ruiné par les impôts, empêché de bosser par les normes, pas protégé contre les rackets de maffias et braqué tous les 3 mois par des analphabètes manquant d’humour mais tirant à bout portant avec des flingues de guerre que la police normale devrait un poil contrôler sans avoir besoin de portique détecteur de métal aux douanes routières, quand même, pour ne pas trouver godillot à son pied dans les parti-culs de droite genre le machin de Boutin, le truc de Dupont, ou les autres chasseurs cueilleurs de voix.
Bref, non. Le FN, c’est pour des provinciaux désespérés par Paris et orbi (et on les comprend de l’être, surtout si on a des amis banquiers, même honnêtes intellectuellement, énarques, même défroqués et pas trop politisés, ou ingénieurs des mines, même canal pas trop fromager) qui croient encore en Jeanne d’Arc et des citadins désaxés qui préfèrent torturer en appartement des chiens de bergers dressés pour devenir méchants plutôt que d’adopter des chats plus ou moins de gouttière ayant le sens de l’humour … Ceci twitté, il ne faut pas non plus avoir peur d’une ombre (du nombre, c’est un autre sujet, surtout en démocratie), moins encore prendre un chat pour un tigre.
Non, merci. Sans façon. Vraiment. Même sur un sombre malentendu.
Qu’on soit normalement supporter politique et/ou sportif (c’est comme intégriste religieux, mais plus facile, on n’est pas obligé de lire un livre), énormément militant canal historique, ou pas très impressionné, ni intimidé, par les politiciens français contemporains baisocrates, alcooliques, baisocrates alcooliques, ou d’autres partis (pastis ?), on peut télécharger des livres électroniques, gratuits ou au prix d’un café en terrasse dans un quartier normal de Paris, sur la plateforme française Youscribe (nb le format pdf disponible sur Youscribe est assez pratique sur grand écran et moins fantaisiste que ePub à l’impression en format A4), ou sur Amazon pour les contribuable patriotes exemplaires. Quelques exemples en cliquant sur les icônes ci-dessous.
Et il y a aussi du plus « atypique » (et gratuit).
Le très frais député du Lot-et-Garonne, Jean-Louis Costes, jusqu’ici maire et conseiller général UMP de Fumel, a été élu à la régulière, avec près de 54% des suffrages exprimés (et une participation décente). Il succède à Jérôme Cahuzac, qui a fait d’autres choix de vi(c)e. Pour les citoyens-électeurs les plus nuls en géographie franco-française, le Lot et Garonne, c’est autour d’Agen. http://www.youtube.com/watch?v=9CyGx7r09ag
Pour les téléspectateurs les plus nuls en géopolitique franco-française, le Lot-et-Garonne, dont on rappellera que c’est entre les Landes au Sud-Ouest et la Dordogne au Nord-Est, soit quelque part entre Clermont-Ferrand et Bilbao, normalement, c’est un coin de gauchistes irréductibles et un petit bonheur dans le pré pas trop amateur de changement décidé à Paris sans prévenir longtemps à l’avance, du genre où on serait les derniers à élire un Cahuzac (byzeway, moi je voterais pour lui sans hésiter s’il se présentait pour faire maire du 12è arrondissement de Paris, à deux pas de Bercy qu’il connait bien) s’il se représentait aux municipales de 2014. http://www.youtube.com/watch?v=V6zr1LxWi10
Pour les pires nuls en politique franco-française, ce n’était pas comme en 2012 (ni en 2002, d’ailleurs), le PS avait été éjecté (non, ne pas rigoler, c’est pas normal, même si c’est encore plus mérité qu’une rouste au foot de l’Equipe de France), et il y avait un djeun du FN contre un dvieux de UMP au second tour de la législative partielle causée parce que le PS a préféré lâcher Cahuzac que laisser les journalistes causer des Guérini, du chômisme, de Tapie (ancien ministre de François Mitterrand, comme Roland Dumas et autres gens d’affaires amateurs de politique franco-française, de business international, de droit des affaires, et de chaussures sur mesures) et touça-toussa pas assez longtemps avant les municipales de 2014, et que les électeurs français sont propriétaires de leur voix (c’est à peu près tout ce qui leur reste, et il n’est pas garanti que ça dure autant que les impôts). En même temps, il n’y avait pas photo. http://www.youtube.com/watch?v=-89IQ9ItApo
Pour ceux qui étaient sur la lune (dont on rappellera qu’elle était grosse, bien pleine, et à son point le plus proche de la terre de l’année la nuit du 23 au 24 juin 2013), ça a excité les twittlitants de garde dont la batterie de l’iPhone n’était pas h-s en fin de week-end, mobilisé quelques apparatchiks parisiens pour passer sur les plateaux des chaines d’info pas en mode replay le dimanche soir, et excité les paranos du risque de vague noire, voire de tsunami post-démocratique en France, en Europe, voire orbi. Mais bon, on n’a pas eu non plus les larmes de crocodile d’Arditi et tout l’attirail télégénique de la bien-pensance, et personne n’était obligé de lire autre chose que l’horoscope ou le JDD (ou la carte Michelin pour revenir à la maison dans la nuit, pour les envoyés spéciaux franco-français entre Fumel et Pont-Ste-Marie). http://www.youtube.com/watch?v=7MPrYi3bD84
Bref, c’était plié d’avance, comme en 2012 pour Hollande et Sarkozy, il n’y avait pas besoin d’avoir fait son Droit, ScPo, HEC, l’ENA ou l’X, ou de cumuler seulement tout ça si on n’avait raté Normale Sup’, avant de faire banquier de politicien, conseiller de politicien, avocat d’affaires de politiciens, avocat d’affaires politicien, ou politicien à temps plein si on n’est pas capable de gérer les couleurs d’agenda sur Outlook, comme les plus excellents français de maintenant, pour comprendre que comme 1+1=2, dans la vraie vie normale des gens citoyens électeurs français pas trop godillots ou têtes à claques, on n’en retient qu’un, le moins pire si possible qui reste, comme on fait pour la présidentielle, à la fin de la journée. http://www.youtube.com/watch?v=UYYwaFy05-U
Finalement, les communicants de l’Elysée ont préféré l’arrivée en A400M au salon du Bourget, c’est dommage, le Président porte mieux la combinaison spatiale que le costume, et la manche gauche plus courte, c’est plus seyant en combinaison qu’en veste noire, même coupée par un vrai tailleur
Le dragueur du FN a été éconduit et renvoyé à ses études (en science po, le FN a le niveau, mais un peu de sciences éco et de géopolitique ne lui feront pas de mal), c’est normal, à son âge quelque part entre enfant précoce et éjaculateur prodige, mais ça lui reviendra avant le temps du Viagra. http://www.youtube.com/watch?v=wKi2yQt5kcc
Evidemment, maintenant que le futur n’est plus ce qu’il était et que même le temps présent est déjà sacrément déglingué, le troisième tour pourrait être un brin plus compliqué pour les démocrat(i)es exemplaires, électeurs prodiges, et candidats plus ou moins précoces, ou vice-versa, dans le Lot-et-Garonne et ailleurs en France et en Europe (voire orbi genre Turquie, Brésil, et ou-ça, où-ça, mais c’est un autre sujet, ou pas). http://www.youtube.com/watch?v=Qo2Lo28FNpg
Parce que les gauches, ça ne fait plus rêver, à part sous acide ou autres drogues plus à la mode dans les soirées VIP de maintenant, vin rosé pétillant au pamplemousse pour les djeuns normaux, ou substances pour tournantes et autres autodafés de bagnoles, livres ou gens en banlieues, que les nostalgiques du temps des voitures allemandes pour tous même les bergers grecs, les néo-larzaciens qui ont vu Che Guevara à l’ORTF en noir et blanc, et les derniers parisiens mieux connectés chez Anne que chez Nathalie et bénéficiant d’un appart de la ville de Paris à prix d’ami (pour Frigide Barjot, c’est quand même vache de la part de Delanöe d’avoir dénoncé son appart pour 7 alors qu’elle se bat pour préserver son auto-emploi avec sa petite entreprise installée à domicile, même si le bail ne prévoit pas ça). http://www.youtube.com/watch?v=Xyqm-wWnX0A
Et les droites, même les meilleures d’entre elles (d’entrailles ?), ça a déjà fait rêver ? C’est comme le dentiste ou une coloscopie, du moment que ça fait pas trop mal et qu’on est bien anesthésié, on s’y résoud bon gré mal gré parce qu’on sait que c’est pour notre moins pire, mais faut pas non plus prendre les électeurs que pour des centristes lucides sur les compétences de Borloo et Bayrou (quant à leurs shadow-cabinets, c’est le Muppet’s Show), des neurasthéniques fans de Fillon, si beau dans son uniforme de course de voitures, des pervers amoureux du crâne si subliminalement Village People de Copé, si émouvant à la TV, ou des nostalgiques de Sarkozy ; Buisson ; Guaino ; Guéant ; du temps où la SNCF n’étaient jamais en grève, où les petits commerçants vendaient des produits honnêtes à des citoyens parfois douteux, éventuellement dans le doute, mais toujours excellemment français, où les contrôleurs aériens bossaient plus de 35 heures par mois, et où apprenait l’allemand en première langue à l’école et pas le bachi-bouzouk de banlieues. http://www.youtube.com/watch?v=-UHOgkDbVqc
Quant à croire que les djeuns genre pirates, zécolocrates, zanonymous et toussa-touça vont faire des miracles, ce n’est pas illégal, mais c’est comme toutes les religions, il ne faut pas abuser du vin de messe (ni d’ailleurs des films de première jeunesse de Woody, quand son psy était sous acide 7/24) … http://www.youtube.com/watch?v=lLU_-YMPX7I
Bref, il va falloir changer de paradigme (et de conseillers en com’ politique, je dis ça, je dis rien, mais pour la moitié du salaire de Sérillon, je prends le job et je demande même pas de voiture de fonction parce que j’ai déjà une vieille Renault made in France, et si c’est non négociable, j’accepte même de ne plus écrire de vérités qui fâchent sur Ségo ou Dumas, voire sur DJ Harlem, Bergé et Pigasse, pendant mon CDD avec vue sur les jardins de l’Elysée), pour 2014, pas seulement qu’entre Marmande et Puymirol, et pas juste entre Solferino et le Trocadéro (SVP passez le message à François si vous le croisez entre le Bourget et Roissy). http://www.youtube.com/watch?v=IHoprNCyl7o
Le Développement Démocratique Durable, en France en général, et à Paris en particulier (si on ne sait pas saupoudrer des formules qui « parlent » aux gens influents, c’est inutile d’envisager une reconversion dans la com’ politique), c’est encore moins populaire que Woody Allen en dehors des bobolands d’ici ou ailleurs, ça plafonne à 2% comme l’écologisme plus ou moins responsable, mais ça ne serait pas un mal, avant qu’il soit trop tard, presque maintenant, quand même, parce que depuis 2002, le climat ne s’est pas vraiment amélioré … http://www.youscribe.com/catalogue/manuels-et-fiches-pratiques/actualite-et-debat-de-societe/politique/2002-annee-politique-le-developpement-democratique-durable-791519
Mais what else, maintenant ici et maintenant (presque) demain ?
Renaud Favier – 24 juin 2013 – Café du matin à Paris – Compétitivité – English En attendant la e-démocratie les prochains spectacles politiciens en province ou les prévisible ventes privées ; manifs de pour, contre, ou autres jenfoutres crêpages de chignon entre politiciennes professionnelles à Paris, si on veut quelque chose à lire pour ne pas abandonner le neurone et le zygomatique en mode pause pendant un jour, une semaine, un mois ou un an selon la date du prochain binz franco-français avec ou sans non-lieu ou grande conférence préalable, la dissolution de l’Assemblée, ou un über-apéro facebook mondial avec retour de Cantona contre les banques, panique sur Twitter, saturation du web, virus en pagaille, et toussa-touça, on peut télécharger des livres électroniques, gratuits ou au prix d’un café en terrasse dans un quartier normal de Paris, sur la plateforme française Youscribe (nb le format pdf disponible sur Youscribe est assez pratique sur grand écran et moins fantaisiste que ePub à l’impression en format A4), ou sur Amazon pour les patriotes exemplaires. Quelques exemples en cliquant sur les icônes ci-dessous.
Et il y a aussi du plus « atypique » (et gratuit).
Et du plus « business » (gratuit, of course).
Le bonus : parce qu’il n’y a pas que la politique politicienne, la communication politique, l’écologie politique, et les professionnels de l’écolocratie, dans la vie si on s’intéresse un peu à l’avenir, il y a aussi la communication des professionnels de l’écologie politique (ou politicienne, c’est pareil, et c’est Yannick Jadot toupareil), et il peut arriver que certains aient raison de l’humour, sur un malentendu (et pas celui des vieilles vannes de Santini, des gras rires de Balkany, des blagues d’intello de Hollande, ou des plaisanteries d’énarque de Fafa –dont un fiston a l’air présumé innocent, mais assez irresponsable-). http://www.youtube.com/watch?v=4X6U8XE-szE
Le vote blanc a des causes multiples. Certaines d’ordre (pré)visiblement protestataire, les électeurs (et tribuns) en colère permanente ou plus conjoncturelle devant bien s’exprimer. D’autres sont plus inquiétantes, l’abstentionnisme reflétant un malaise réel, voire des idées noires.
Le phénomène n’est pas négligeable, ne serait-ce que parce que le bilan carbone du vote blanc doit être assez considérable entre le carburant dépensé par les citoyens « électeurs » pour se rendre au bureau de vote, le pro-rata imputable aux votes blancs de l’intendance déployée pour l’organisation de la campagne électorale, le papier gaspillé pour les enveloppes et bulletins et l’empreinte écologique de toute l’énergie dépensée pour analyser et commenter le vote blanc.
La tentation du vote blanc se comprend facilement si on analyse la politique comme une activité économique avec des marques plus ou moins connues, des produits plus ou moins nouveaux et compétitifs, une com’ plus ou moins efficace avec ou sans effet « vu à la télé », et des consommateurs libres ou au moins à fidélité variable envers les marques et les produits. Dont certains sont même prêts à renoncer purement et simplement à certains types de produits comme on arrête de sucrer ses fraises ou son café ou de fumer malgré la pression sociale sur les terrasses des bistrots où être non-fumeur expose à des regards graves. Voire à ne jamais commencer à consommer, un peu comme pas mal de djeuns n’envisagent pas de jamais conduire, encore moins d’acheter une voiture.
Le danger pour une certaine idée de la démocratie durable, c’est que la tendance « no logo », qui peut provenir de motifs un peu philosophiques (genre post-contestationnisme, néo-locaconsumérisme ou rebellitude généralisée) ou plus pragmatiques (genre chômisme ne permettant plus trop de s’offrir des marques ou simple analyse des rapports qualité-prix), est certainement reliée à d’autres évolutions, par un simple phénomène de vases communicants comme on les étudiait à l’école avant les maths modernes, par exemple au reflux tsunamesque du vote « contestato-environnementaliste » qui a fini « juste » au-dessus de 2% malgré une grande marque, un produit de qualité et une com’ bruyante, sinon toujours très enthousiasmante.
Ce qui est préoccupant, c’est que cette poussée blanche ne vient pas que du petit malaise vagal du « green », mais aussi de clapotis pas tous négligeables depuis des coins de toutes sortes de nuances du « Pantone » de la politique gauloise telle qu’elle est depuis qu’on a coupé les fleurs de lys du drapeau banc (ce qui peut expliquer en partie, voire partis, pourquoi on perd toutes les guerres depuis, mais c’est une autre histoire et toutes les guerres ne sont pas toutes à gagner, pas à avec ou contre n’importe qui, pas n’importe comment, pas n’importe quand, de toute façon. A part les guerres économiques qu’il vaudrait quand même mieux ne pas foirer dans les grandes largeurs comme en 40 en hésitant entre récréation, capitulation, collaboration et toussa-touça, mais c’est encore une autre histoire, ou pas …) : rouge plus ou moins vif, noir plus ou moins poussiéreux, orange plus ou moins tiède, bleu plus ou moins passé, rose plus ou moins intense, et touça-toussa.
Le danger pour la crédibilité des instituts de sondage et autres prestataires de services d’aide au développement démocratique, c’est qu’il est difficile d’estimer le taux de transformation de l’intention de vote blanc en autre chose dans le silence de l’isoloir. On a plutôt tendance à intuiter une propension à voter pour le changement selon l’air du temps du moment, par esprit de contradiction contre l’ordre plus ou moins établi et parce que les communicants d’un bord sont plutôt plus en forme que ceux de l’autre (question éléments de langage avec supplément d’âme européen, il n’y a pas photo : le « pacte de responsabilité et de croissance », ça fait plus rêver les indécis de saison et autres dubitatifs chroniques que le « renforcement du mécanisme de stabilité ». C’est un peu comme en 40, certains croyaient encore au pacte avec les Soviets mais même les plus oldschool avaient compris que la ligne Maginot avait du plomb dans les deux ailes), mais c’est très incertain et aussi difficile à (pré)voir qu’une panthère dans la jungle.
Quoi qu’il en soit, le vote blanc semble durablement installé sous le soleil de France, sur un terrain un peu vague mais bien au chaud entre les deux couleurs politiques démocratiquement dominantes.
Même si son avenir peut être plus ou moins prometteur, selon le devenir de la mode du (vote) néo-rétro et de l’offre sinon de nouvelles marques ou de produits vraiment nouveaux, du développement de la tendance …au repackaging, voire au « whitewashing » souriant comme on disait du « greenwashing » avant que le vert ne passe complètement de mode (comme l’ours blanc chez les verts, mais c’est un autre sujet, ou pas).
Cette petite fixette pour le blanc qui vote plus blanc que blanc, nuance au moins aussi nul que nul, tendance deux bulletins pour le prix d’un et bons pour les élections suivantes en cadeau dans le paquet de lessive, n’empêchera pas la France de foncer, plus ou moins au galop, plus ou moins en louvoyant, plus ou moins en souriant, telle qu’elle va avec le monde réel du XXIè siècle. Que ses votes soient (plus ou moins) nuls, (un peu) surprenants, (un rien) abracadabrantesques, ou pas.
Ceci écrit, le goût pour le cocktail « idées noires et vote blanc » est quand même assez sombrement gothique : il faudrait quand même vérifier si ça fait un peu de buzz sérieux ou juste un pschitt paresseux sur Twitter. Pour voir si c’est juste une coïncidence, cette tentation du vote également nul chez des gens qui ont l’air si … différent (non, il n’y a pas de « s », c’est comme pour les (dé)goûts et couleurs, les (dés)accords, ça ne se discute pas). Pour confirmer que le vote blanc peut laisser indifférent.
Nathalie Arthaud vote blanc après 5 ans de Sarkozy alors qu’Arlette votait Royal pour lui faire obstacle. Cherchez l’erreur. Retweeted by Renaud Favier
Quelle stratégie en cas de second tour FN-PS aux législatives ? Sarko répond que ça sera « au cas par cas. Vote blanc ou abstention » #dpdaRetweeted by Renaud Favier
Bonjour tout le monde! Tasse de thé, messe et après vote! N’oubliez pas que voter blanc ne sert à l’heure actuelle strictement à rien. Retweeted by Renaud Favier
En attendant le prochain dimanche de vote, qu’on soit amateur de « blanc » ou pas, ça ne peut pas être mauvais de e-lire quelques eBooks parlant (entre autres) de développement démocratique durable (mais pouvant contenir des traces d’humour), sur http://www.youscribe.com/renaudfavier/, d’aller surfer un peu sur un blog qui parle politique sans se prendre au sérieux http://renaudfavier.com/ ou de passer “liker” un café qui ne prend pas la tête avec des certitudes sur les élections en France, des avis définitifs sur le football en France et des commentaires politiques sur la météo en France (et « pas que » des angoisses sur la crise non plus) sur http://www.facebook.com/cafe.matin.paris.
C’est la crise ! En 2002, on avait 16 candidats à la présidence de la République ; en 2007, il en restait 12 ; cette année, on n’a plus de quoi constituer une équipe de foot : l’espoir pour la France, c’est que parfois ça galvanise l’équipe de jouer à 10. Et/ou déstabilise les adversaires.
Le capitaine souhaite jouer la seconde mi-temps. Ses supporters canal historique sont plutôt pour parce qu’il a essayé de faire le job et que ce n’est pas seulement sa faute si ça n’a pas marché. De fait, après un début un peu brouillon, il a au moins cessé les coups de boules.
Personne n’est sûr que son rival qui veut le brassard de patron soit au niveau sportif mais les apparatchiks du foot pro n’ont pas de meilleure suggestion et le public de la coupe de France aime bien les surprises de joueurs amateurs provinciaux qui renversent la table.
Quant au 3ème prétendant, celui qui espère que le capitaine sera expulsé et que le remplaçant a oublié ses chaussures, il a ses supporters mais même ses groupies savent qu’il a dynamité son club et qu’il joue pro, mais en division d’honneur, depuis 30 ans.
Les nostalgiques des belles équipes qui perdaient avec (+ ou -) de panache et autres amateurs du foot pieds nus dans la rue ont leur favori mais il faudrait vraiment un très gros malentendu pour qu’il lui suffise de râler avec éloquence pour prendre le brassard.
Quant aux verts, ils se trompent de match depuis une éternité, leur casting est pathétique depuis des siècles et leurs éléments de langage consternent leurs supporters amoureux les plus transis, mais cela n’empêche pas leur star du moment de (se) faire (des) illusion(s).
Sinon, les autres sont sur le terrain pour regarder passer les ballons pendant que leurs collègues non sélectionnés coupent les citrons : ça ne fera pas gagner la coupe du monde mais c’est un entrainement à bon niveau et ça fera plaisir à leurs amis de les voir à la TV.
Ce qui est incompréhensible, c’est que l’équipe de France joue déjà à 10 alors que celui qui est en principe le méchant que l’arbitre devait expulser est encore sur le terrain. Et plutôt en forme, d’ailleurs. Parce qu’à 9 contre 1, ça va laisser pas mal d’espaces aux adversaires.
Allez France ! quand même.
Comme le foot en salle de meeting coûte un peu cher aux organisateurs (lire : « aux contribuables qui financent les petites entreprises politiques ») et aux spectateurs (lire : »aux citoyens amenés en transport public subventionné ou en bus financé par le contribuable cf supra), que le public des marchés, sorties de stations de métro et autres salons (de l’agriculture, du livre ou whatever évènement mondain où les visiteurs citoyens font la queue sous la pluie ou le soleil trop chaud pour pouvoir payer leur billet pendant que les notables et autres invités boivent une coupe au salon VIP climatisé) n’est pas tellement passionné par le serrage de mains ou les prospectus et que le principe d’égalité des temps de parole à la TV va amener les téléphiles les plus fanatiques à regarder les chaînes étrangères sur le câble ou à passer au replay sur ordinateur, c’est sur Twitter que les joueurs et leurs supporters attendent leurs adversaires de pied ferme … peut-être.
* * *
RF 20 Mars 2012. Retour vers des e-books et autres publications plus ou moins sur l’avenir en chantant (enchanté ?) urbi et orbi, plus que moins sur le présent Ubu etc … avec la dose d’humour réglementaire recommandée en saison électorale 2012 en France.