Paris vaut-il encore une messe ?

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A en croire les médias politiques parisiens sérieux, la guerre pour la mairie de Paris, les batailles pour les mairies d’arrondissements, et les combats de rue pour les sièges au Conseil de Paris (4000 euros par mois, pas d’obligation de résultat, boulot ou présence) font rage.

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Crédits : Jacques-BOSSE-dit-YACK

Le sang ne serait pas loin de couler dans les couloirs du métro (qui la belle NKM trouve si poétique, et où personne de normal n’a jamais croisé l’actuelle adjointe au Maire, disposant il est vrai d’une flotte automobile municipale conséquente et d’un nombre de chauffeurs tout à fait considérable).

Sécurité à Paris

La prise, à la hussarde ou en gentle(wo)man de la Tour Eiffel serait l’objet des désirs de tous et toutes, maintenant.

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Crédits 1993 Pierre BOULAT

Mais les mauvaises langues des dîners en ville, et il ne manque, ni de langues de vipères, ni de dîners entre vils, à Paris, murmurent que comme tous les contribuables un peu riches n’ayant plus d’enfants scolarisés et commerçants un peu dynamiques ont émigré en klaxonnant, les artistes s’exilant pour leur part plus discrètement, mais encore plus vite en général, Paris ne serait plus qu’une vieille fête à neu-neus permanente pour pauvres, un genre de Foire du Trône géante avec grande roue à la Concorde et trains fantômes partout au prix d’un ticket RATP, pissotières gratuites pour attirer les prostatiques, Paris-Plages en été, terrasses de cafés climatisées, une nuit blanche par an (mais sans boire en dehors des bistrots), et une patinoire gratuite devant la mairie pour Noël.

cheerleaders 2CV paris

La ville serait, en outre, vendue par appartements, voire hôtels plus ou moins particuliers entiers, au Qatar ou à quiconque veut payer 10 ou 20 000 euros le mètre carré de base sans vue et mal isolé, pour y stocker ses vieux DVD, un lave-vaiselle et un frigo, tout juste occupée à temps partiel par des politiciens de province, des touristes, et des footballeurs de passage auprès de filles de passe importées de l’Est ou du Brésil.

Paris

Ceci expliquerait l’absence générale d’intérêt des candidatures pour les élections municipales, l’UMP ayant abandonné son panache bleu effiloché à la jolie, mais à côté de la plaque #NKM parachutée de banlieue Ouest ; le Parti Socialiste n’ayant pas trouvé en ses rangs plus émotionnant que la parisienne, mais un peu discrète, Anne Hidalgo pour enfourcher le vieil éléphant Rose en direction de l’Hôtel de Ville. Pour les restes, mélange prévisible d’héritiers, d’incrustés, de pistonnés, d’imposés par les alliances ou les ascenseurs à renvoyer, de frustrés et de fantaisistes, comme dans n’importe quelle ville de France ayant des appartements subventionnés, des places gratuites aux spectacles et des places en crêches à distribuer.

Paris

Vu du XIIème arrondissement (grosso-modo ce qui est dans un quadrilatère Bercy-Bastille-Nation-Vincennes avec la Gare de Lyon et le bistro Zic-Zinc au milieu, le bois de Vincennes et le périphérique à l’Est, Bercy-Village et le bord de Seine au Sud, face à la Grande Bibliothèque), on n’a pas trop l’impression que ce petit charivari soit essentiel à l’avenir de l’humanité parisienne ou des félins d’autour du métro Daumesnil, même si l’arrondissement est réputé crucial pour le gain (ou la perte) de la mairie de Paris.

Renaud Favier décembre 2013

On s’était habitué à ce que l’UMP parachute le Beigbeder qui sait compter (l’autre sait écrire) contre l’inconnu(e) du PS du moment, mais le candidat #UMP éternel perdant a jeté l’éponge dans le XIIème arrondissement (où personne ne l’a jamais vu depuis 6 ans), pour aller se faire renvoyer dans ses buts par Lellouche dans le plus chic et (supposé) facile VIIIè, et se considérant « jeune et pas écouté par NKM », déclare hésiter à faire dissidence et se donner jusqu’à début janvier pour annoncer un éventuel engagement … dont franchement, personne n’a guère plus à cirer que du cours de l’hectare à blé en Ukraine, ou le chiffre de diffusion de LUI. Complément (JDD) http://www.lejdd.fr/Politique/Charles-Beigbeder-NKM-est-meprisante-elle-n-ecoute-personne-644374

« On ne m’écoute pas (plus dans le 12è qu’à l’UMP ou au Medef), NKM me néglige, insensé, non ? »

On peut douter que le surfeur de l’Est se transforme en laboureur à l’Ouest, sauf si Sarko lance un mouvement concurrent de l’UMP, mais wait & see, le gars a réussi dans des affaires qu’on peut juger parasites (trading d’électricité, investissement opportuniste dans des terres agricoles), mais il fait « dans l’honnête » comme on dit chez les Tontons Flingueurs, il a une bonne tête, une présence média, et de l’entregent (Vice Président du Medef), il ne peut pas être si incapable que ça et toujours tout rater comme la candidature aux jeux Olympique d’Annecy ou la politique dans le XIIème, et sur un malentendu, il pourrait avoir de bonnes idées. Mais peu importe, qu’un Beigbeder soit élu au Conseil de Paris ou pas, et d’ailleurs que NKM ou Anne Hidalgo occupe le trône métropolitain, cela n’a aucune d’importance pour la circulation dans Paris, les impôts locaux, le dynamisme économique de la ville, ou l’horaire de la messe de minuit …

Paris, ville-lumière, capitale globale de presque tout, métropole culturelle mondiale …

L’essentiel est ailleurs (pour autant qu’il soit en France).

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N’est pas Lagarde ou Merkel qui veut … mais maire de Paris, c’est possible …

Bonne année 2014 aux Parisien(ne)s. http://bonneannee2014.wordpress.com

Renaud Favier – 17 décembre 2013 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn

Café du Matin

Net Land Art  Mad in France        Frenchonomics            Compétitivité 2012 couverture

RF

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Coup de froid en #France #Europe, #Occupy vous (aussi) des #Ecureuils

Les écureuils des campagnes de France ont dans leur ADN de chiper les noisettes et quelques autres habitudes. Ils ont toujours fait ça et ça n’a jamais empêché les noisetiers de pousser ou les Gaulois de voter. Avec le froid de l’année du dragon, c’est une autre histoire.

Les écureuils de France ont un peu de souci à se faire, même les écureuils politiciens professionnels que leur régime de retraite privilégié protège en cas de changement de climat électoral et les autres exilés ou protégés, et un peu d’auto-critique à ne pas exclure.

Le parachutisme, même à l’étranger, est par exemple un dangereux hobby des écureuils. Jusqu’ici, en général ça a marché et n’a fini que très exceptionnellement en chute libre ou sur un os pour des politiciens malchanceux. Mais ça pourrait changer l’année du Dragon.

L’esprit casanier n’est guère plus admirable que l’exil fiscal mais la plupart des rongeurs se feraient tuer sur place plutôt que de laisser leur niche ou abandonner quelques miettes. Jusqu’ici, tout va bien mais ça pourrait se compliquer avec l’arrivée des dragons en 2.012.

La faiblesse de manger dans la main de plus puissant que soi ou du 1er dragon même #anonymous ou pirate qui passe n’est ni très reluisante, ni toujours bonne pour la santé mais on ne mord pas la patte qui offre une truffe même si elle a un air un peu étrange.

Quant au goût de luxe pour les friandises importées d’où l’agriculture est encore moins raisonnable que l’élevage intensif de poulets aux hormones, il est aussi toxique pour le cholestérol que pour l’emploi et le commerce extérieur mais le dragon est si séduisant

Ceci dit, ça pourrait être pire, les écureuils pourraient s’exiler vers les protestationnismes des paradis fiscaux artificiels même pas made in France parce que c’est l’année des élections du Dragon et qu’ils ne voient plus de meilleure vieille branche pour s’accrocher.

Même les A (triple ?) hors classe et autres bénéficiaires de statuts ou régimes pourraient s’indigner parce que leurs indemnités défiscalisées sont menacées même par la gauche ; leur siège ou investiture est menacé(e) ; les bornes sont passées c’est l’année du Dragon.

On pourrait avoir des écureuils qui se réfugient dans les comportements déviants et autres rebellions stériles comme dans les années « No Future« genre candidatures de témoignage ; #occupy le web ou la Défense parce que c’est l’année des élections du dragon.

Des écureuils pourraient s’échapper du monde réel et se faire des films parce qu’il y a des subventions publiques pour le spectacle de rue ; que c’est plein des trucs téléguidés à copier-coller sur Google ou Youtube que c’est l’année des élections du Dragon.

Oui, ça pourrait être pire, parce que c’est l’année du dragon et qu’en plus on n’est pas trop sûr qu’il n’y a ait pas encore quelques fuites radioactives du côté du Soleil Levant, ou d’autres émissions toxiques à la TV ou ailleurs dans #InRealLife ou des trolls dans le cloud.

Oui, ça pourrait être pire parce que c’est l’année du dragon et que les petit-enfants des baby-boomers un peu trop « Flower Power » qui avaient testé des substances bizarres au siècle dernier pourraient faire de la politique puisqu’il n’y a plus de boulot ailleurs.

En fait, oui, ça pourrait être pire, année électorale en France du dragon d’eau ou pas … sans café du matin à Paris.

Byzeway sans Twitter, ça serait différent, chez les écureuils, l’année 2012 du dragon.

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© 10/2/2012 – Renaud Favier – (Comp&titivité) – renaudfavier.com – musique !

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Retour vers les e-books à (re)lire en 2012

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Retour vers café du matin à Paris qui, à la différence de #InRealLife, ne réserve pas de mauvaise surprise aux écureuils en 2012.

 

Please, mind the gap click on the mug for English Speakers, Squirrels and other Esquires.

  

Aller vers un excellent 2012 du dragon tant qu’il est encore de bon goût de le souhaiter.

 

Et surtout, bonne compétitivité (parce que pas de noisettes, ou pas de bras, pas de chocolat, comme savent tous ceux qui vont au cinéma au tarif normal ou au tarif chômeur -encore une trappe à chômage- et même ceux qui bénéficient d’un régime d’intermittents du spectacle, politique ou autre) en 2012.

  

Il faut rester optimiste (et cultiver son jardin, bien sûr), what else ?

2012 a commencé assez « contrariamment« , limite « fessrougeammant » en #France, mais il faut rester optimiste, comme l’ours blanc cultive son jardin sur son iceberg fondant en attendant le passage d’un paquebot Costa ou d’un ferry Seafrance. De toute façon, what else ?

La guerre (économique, ça fait moins de bruit mais autant de fureur et on en meurt de mort plus lente mais c’est aussi définitif) est assez mal engagée sur la terre de France. Du Nord (mise aux enchères des métiers à tisser de Textiles de France en faillite) au Sud (chronique de la fin annoncée de Béatex, dernier fabricant de bérets en France, qui dépose le bilan cette semaine) en passant par l’Est (Gandrange, no comment, entre promesses des uns qui n’engagent que les autres et instrumentalisations de tous surtout en période électorale, c’est une minute de silence qui s’impose) et ce n’est pas la fermeture de la raffinerie Petroplus plus ou moins à l’Ouest qui va faire baisser le prix de l’essence ou flotter la TIPP.

Sur mer, c’est presque pire, on est remonté de Trafalgar à Calais mais « that’s just geography » comme dirait Pretty Woman et quand bien même n’y aurait-il pas plus de proue d’adversaire en mer que d’hélice à la poupe de notre porte-avion, on se saborde comme à Toulon chez SeaFrance et ailleurs où l’on construit (encore), répare (le moins souvent possible), charge (en principe) ou décharge (entre deux grèves) des navires tant bien que mal face aux concurrents rarement manchots. Et ce n’est même pas la peine de se réjouir du trophée Jules Verne surement formidable mais quand il n’y a que des français sponsorisés par une banque française en course, c’est rarement une épreuve très essentielle pour l’emploi un peu réel ou l’audimat un peu international que le ruban bleu du ridicule du naufrage du France (dont on annonce un successeur qui serait assemblé en France pour bénéficier de subventions empruntées aux marchés et assurer l’avenir de l’humanité qui préfère l’amour des pâtes aux truffes en mer) vienne d’être conquis par les Italiens avec leur #Concordia (pas made in France, ça se saurait), d’autant que des étrangers auraient vite fait de confondre Concordia et Concorde et de mourrir de rire sur un malentendu, faute de Titanic sérieux pour au moins couler avec panache (se noyer dans un promène-couillons géant(s) à 100 mètres de la côte toscane par beau temps, c’est presque aussi pathétique que de saborder une flotte comme un pays exemplaire par mauvais temps ou de s’électrocuter dans son bain comme un chanteur populaire d’antan, honni soit qui penserait pédalo ou navigation par petit temps …).

Dans les airs, c’est pas gagné non plus. Pour les avions, c’est pas loin d’être plié : on a encore une chance de rester fournisseur des Allemands sur certains trucs pour des Airbus assemblés à Hambourg ou Tianjin, mais il faudra se battre pour rester parmi les sous-traitants de 1er rang dont le destin intéressera assez le donneur d’ordres pour qu’il fasse un peu attention à la date de paiement des factures et pré-finance quelques recherches et développements de PME compétitives, ETI d’exception ou Startups innovantes quand il ne peut pas faire autrement ; quelqu’un de bien (intentionné ?) va peut-être finir par acheter un Rafale ou autre Concorde 2.0 si on lui prête l’argent à prix d’ami AAA et si on lui vend l’usine à prix délocalisé et la techno pour le Franc symbolique mais encore faudrait-il que les contrôleurs aériens ne soient ni en grève, ni en RTT, ni en pré-retraite dorée le jour du décollage de l’avion ; et Air France n’aurait une chance de s’en sortir entre le marteau des low-costs et l’enclume des acheteurs de flottes de 380 des Emirats et autres BRICS que si la compagnie était capable de sauter 3 marches d’un coup pour à la fois se dé-scléroser en passant au 21è siècle comme Lufthansa et British question salaires des steward, avantages des pilotes et formation CRM aux placardisés qui vous expliquent à Roissy en regardant leur montre pour voir si ce ne serait pas l’heure de la pause café syndicale que c’est parce que votre Samsonite qui a fait 10 fois le tour du monde n’est pas de l’année que sa poignée a été arrachée et que de toute façon la compagnie n’est pas responsable, pour trouver un truc pour ne pas se faire expulser du rémunérateur traffic business grandes lignes sur lequel les Emirates et consorts qui ne payent pas trop le cher leur kérosène et ont construit des hubs parfaits juste entre l’Asie, l’Europe et les Amériques commencent déjà à tailler de sérieuses croupières malgré Schipol et les vieux contrats à terme sur le kérosène à bout de souffle, et surtout pour prendre un coup d’avance sur tous les autres transporteurs d’Asie et d’ailleurs qui ont commandé des centaines d’avions neufs et n’attendront pas le déluge pour concurrencer Air France sur tous ses marchés un tant soit peu rémunérateurs (parce que même si on est plutôt du bon côté du manche comme client et pas fournisseur d’un constructeur d’avions, les temps changent vite mais certaines choses ne changent pas et si on ne va pas à Lagardère à temps, on se prend une b…otte où l’on devra panser sans avoir eu le temps de dire « ouf’). Pour les fusées, les satellites, la TV et les autres trucs qui coûtent plus cher qu’un parapente, on a encore des ingénieurs, des techniciens, des citoyens travailleurs et des clients patriotes de tous rangs assez désintéressés pour ne pas devenir mercenaires et assez passionnés pour ne compter ni trop les heures, ni trop les jours de récup’, ni trop les zéros, quelques machines à coudre et des fabricants de textiles ultra-techniques qui n’ont pas encore délocalisé, mais il faut urgemment cultiver son jardin, fut-il suspendu (Ô Temps, suspend ton vol …).

C’est fini … pour aujourd’hui, jusqu’ici tout va bien, ou presque, et un choc de compétitivité se prépare à avalancher de l’Elysée nos sommets, genre qui va faire trembler le monde et que tous les concurrents, sûrement assis sur leur banc en attendant que les Français retrouvent la clef du dialogue social hangar des taxis de la Marne, vont en rester bouche bée quelques secondes avant d’éclater de rire comme à chaque fois qu’on fait un Grenelle, un Concorde ou un projet de loi.

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© 17/1/2012 – Renaud Favier – (Comp&titivité) – renaudfavier.com – musique !

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Retour vers les e-books à (re)lire en 2012

            
          

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Retour vers café du matin à Paris qui est un des rares trucs qui ne réserve pas de mauvaise surprise en 2012, sauf si on espère du prêt-à-penser traduit en langue de bois dont on fait le pipeau en saison électorale.

 

Retour vers un excellent 2012 tant qu’il est encore conventionnel de le souhaiter.

 

Et surtout, bonne compétitivité (durable, forcément durable, sinon c’est moins bio pour l’emploi et l’innovation et l’exportation et toute l’intendance qui suit, ou pas) en 2012, pendant que c’est à la mode dans les discours.