
Le limogeage de (complot machiste contre ?) Delphine Batho du ministère de l’écologie réellement socialiste de marché en 2012, nous fait penser que Nicole Bricq en avait elle-même été évincée mi-2012 à peine revenue du sommet des écolocrates de Rio, mais surtout, nous rappelle avec une tendre émotion le vieux cri républicain, presque Audiardien, de Jean-Pierre Chevènement (tiens, au fait, il a quitté son appartement social, lui, ou obtenu une dérogation pour y rester jusqu’à ce que mort s’ensuive, la sienne ou celle des méritants en liste d’attente comme dans ce délicieux film « Le Viager » ?), poussé dans un autre temps : « On ferme sa gueule, ou on démissionne ».

Quoi qu’il en soit Delphine Batho a été limogée (et byzeway, certains esprits forts observent que Montebourg, qui n’épargne pas le Premier Ministre d’au moins une saillie hebdomadaire, mais n’a jamais contredit publiquement Ségolène Royal ou été en situation de s’opposer à la commande publique sur fonds des tribuables d’une flotte de ségomobiles subventionnée par les tribuables, n’a pas encore été expulsé de son étage à Bercy, lui).

Les plus cyniques souriront en pensant que quand on sait que de toute façon on sera lourdée au remaniement, ça peut être une bonne stratégie perso, surtout quand on a pas les diplômes permettant de se recaser facilement par réseau, de faire semblant de s’indigner sur un dossier qu’on n’a même pas lu (de fait, son budget direct est réduit de 7% mais c’est plus que compensé par des transferts a priori favorables à l’environnement, notamment pour le logement chez Duflot, qui sait bien qu’on n’est jamais si bien servie par Bercy que quand on pique soi-même aux autres ministres) et de se mettre sur les rangs pour un bon fromage républicain avant que tous les autres remaniés soient sur les bonnes affaires (pour Bricq, on ne comprend vraiment pas pourquoi elle ne fait pas pareil, mais peut-être qu’à son âge, avec une petite retraite privilégiée de sénatrice et un mari politicien de base en Ile de France sans avantages acquis particuliers (ni immense logement de fonctions et/ou social(iste) à prix d’amis garantie à vie à Paris intra muros, même si ça semble assez commun en Normalie) en principe (nom commun, dont certains manquent, et que d’autres ignorent), elle préfère voyager encore un peu en First pour gagner assez de miles Air France pour maintenir son train de vie sans devoir renoncer au café du matin en terrasse quand il fait beau et qu’il n’y a pas encore invasion de fumeurs de cigares et autres puanteries).

Mais c’est peut aussi la reco de ses communicants politiques en Porsche, de quitter le paquebot Hollande en mélenronchonnant face caméra, pour ne pas rater le départ d’un nouveau France en 2014.

Mais peu importe, et de toute façon, être ministre l’été, si on n’est pas passionné des places gratuites dans les festivals ou de la gestion des carrières dans son cabinet (quand il y a des bruits de remaniement, ou des opportunités de sauter sur de bons fromages, les conseillers fidèles et militants les moins idiots n’attendent pas la prochaine réduction des enveloppes pour regarder et s’envoler ailleurs), ça n’a guère d’intérêt de rester ministre alors que les administrations ronronnent comme les climatiseurs des hauts fonctionnaires stakhanovistes et/ou ambitieux en ressortant de vieux rapports pour répondre aux questions parlementaires écrites (une fois par an, de nouveaux ou vieux députés reposent de vieilles questions parce que leurs assistants sont en vacances et que personne ne sait utiliser le traitement de texte, et de nouveaux ou vieux fonctionnaires photocopient les mêmes vieilles réponses en actualisant ou inventant quelques chiffres s’il y a quelqu’un qui s’aperçoit que le gisement de réponses date du temps des télex Comatta, c’est une tradition républicaine d’avant Paris-Plages comme de perdre toutes les guerres, même économiques) et que les correspondants et journalistes étrangers savent que la France est arrêtée et respectent sa petite mort annuelle en évitant de téléphoner ou d’envoyer des télégrammes diplomatiques demandant réponse avant octobre). A part Nicole Bricq qui juge crucial d’annoncer quelque chose avant le Festival d’Avignon, ou son propre (second) limogeage, tout le monde la ferme, et comme dirait Chevènement, c’est bien mieux comme ça, de pas bosser comme si on avait (été) démissionné, mais de toucher ses privilèges quand même.

Ceci twitté, tant qu’on aura Montebourg (que ça ferait désordre de virer, pas tant vis à vis de la droite de la gauche de la gauche dont la gauche normale pourrait avoir besoin pour ne pas devoir donner trop de fromages aux communistes, syndicalistes et autres vieux pirates d’avant l’électricité et #anonymous pour ne pas risquer de perdre trop de mairies en 2014 au cas improbable où les zélecteurs seraient plus cohérents avec eux-mêmes, sobres et lucides que godillots, sourds-aveugles-paralysés, ou abstentionnistes, que parce que comme il faut déjà virer Mosco à cause de Cahuzac et Bricq à cause de Bricq, il faudrait mandater un chasseur de têtes pour repeupler vite et bien Bercy avec des gens capables de faire avancer le schmiliblick, et no seulement c’est pas simple de trouver un cabinet RH ouvert en été, non seulement tous les bons cabinets savent que personne de bon, sensé et capable ne voudrait de Bercy maintenant, mais surtout, budget ne permet pas de payer ça, parce qu’avec des success fees genre un an de salaire de ministre, on pourrait faire un gros cocktail de team building pré-électoral au Festival d’Avignon) … tant qu’on aura l’exceptionnel Montebourg twittais-je, ça gueulera sans démissionner dans les ministères pour confirmer la règle de Chevènement, et assurer qu’il y aura du monde à Paris-Plage comme en 2012, même si la météo est pourrie cet été.
En France, on peut virer une secrétaire, délocaliser une boite rentable, vendre les bijoux de famille au Qatar comme tous les pays normaux et écologistes importateurs de pétrole avec dessous de table, et les vignobles aux Chinois comme tous les pays exemplaires et écologistes exportateurs avec pots de vin, ou limoger un(e) ministre plus ou moins volontaire, mais on ne change pas une équipe de comiques qui s’accrochent aux vieilles pierres en gueulant fort … ou alors, c’est compliqué.
Allons enfants, vers un monde plus vert quand même … (et SVP, si vous mâchouilles patriotiquement un chewing gum pendant la Marseillaise parce que ça vous décontracte mieux que de penser à la France, ne le jetez pas par terre comme les manifestants ou comme votre mégot -pas biodégradable, byzeway, mieux vaut se rouler son tabac sans filtre, si on est écolo, et pas milliardaire-, ça va coûter une fortune en karcher bio à la Mairie de nettoyer avant Paris-Plage sous la pluie grosse comme les sincèrement tristes larmes de crocodiles #UMP pour Batho #PS courant Fabius/Dray/SOSRacisme/Ségo, les saletés de toutes ces manifs d’avant pour tous, envers rien ou son contraire, ou contre tout, de depuis le dernier Paris-Plage sous la pluie grosse comme les si purement politiciennes larmes de crocodiles #EELV pour Batho #PS normal pas courant vert incrusté aux maroquins avec privilèges et/ou fauteuils en velours avec avantages acquis), en marche arrière vers les Trente Glorieuses et le temps des BD avec humour qui sont les références principales de la promo Voltaire, avec les Soviets mais bientôt sans électricité pour lire les rapports d’expert sur l’environnement global, ceux de la Cour des Comptes sur la France, et ceux des consultants anglo-saxons sur la réforme de l’état.

Tout ça n’est ni très important, puisque ça concerne la France, ni très sérieux puisque ça s’agite autour de la pyramide du Louvre, pas des ruines en Egypte, ni très durable, puisque cela concerne le gouvernement provisoire rose-vert, pas la pierre de Rosette, mais ça mérite quand même un (re)twit ou deux en français, avec le café.