Il y a trois principaux genres d’arguments, pour et/ou contre le projet de nouvel aéroport de Nantes, Rennes et La Rochelle, dont tout le monde reconnait qu’il n’a aucune utilité en tant que piste pour avions, à part quelques intégristes du pour et/ou contre tout, pensant à l’envers ou à contresens :
Ecolo : en gros, #EELV et autres vieux machins des gauches hippies ont rameuté des vétérans du Larzac pour mélenronchoner comme si ça allait changer le monde agricole qu’un peu plus de terre soit stérilisée et que quelques paysans supplémentaires soient privés de gagne-pain, tandis que quelques propriétaires immobiliers et résidents nantais se réjouissent d’avance qu’un peu moins d’avions passent au-dessus de leurs toits aux heures de grasse-matinée et de sieste.
Econo : les uns soutiennent que bétonner un peu créera un peu d’activité pour l’économie locale, notamment dans les hôtels restaurants pour ouvriers et lobbyistes, et quelques emplois de porteurs et/ou contrôleurs de bagages ; d’autres soulignent qu’une concession rapportera des impôts à l’état et des ressources fiscales aux machins territoriaux ; certains sont convaincus que les deux espoirs sont vains. Personne ne fait sérieusement semblant de penser qu’un parking payant Vinci avec pompe à kérosène autour d’un tax-free-shop d’aéroport secondaire représente un enjeu économique majeur.
Polito : pour faire simple, tout le monde instrumentalise le Barnum, en particulier les notables locaux en campagne électorale et Copé (celui que Sarkozy surnomme « le Harlem Désir de l’UMP) qui est trop content d’avoir au moins un sujet sur lequel ses communicants ont trouvé des éléments de langage pas trop délirants, mais la plupart des gens aux agendas pas trop cachés, vides, et/ou tordus, pensent que le projet sera purement et simplement mis au placard dés que Jean-Marc Ayrault aura été renvoyé enseigner l’Allemand dans un collège nantais, et les journalistes un peu neutres constatent que ça rend service au PS et à EELV d’avoir une divergence durable sur un non-sujet médiatique, plutôt que de risquer de devoir se tirer dans les pattes en public sur le nucléaire, la transition énergétique ou les OGM, voire sur des sujets dits « sociétaux ».
Ceci twitté, si tout le monde, responsables, irresponsables, et commentateurs plus ou moins coupables de jeter de l’huile sur les feux, pouvait dégager une bonne fois pour toute des routes départementales d’autour de Notre-Dame des Landes, ça ferait des vacances aux bestioles du coin qui aimeraient pouvoir hiberner sans tapage.
Non ?
Renaud Favier – 24 février 2014 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn
PS : « Jacques ? Il n’est plus là ! » http://www.youtube.com/watch?v=7dAQA9KpTtE