
#Muncipales2020 : Ne pas klaxonner dans le web comme un éléphant en SUV décapotable …
La communication (souvent qualifiée de « propagande » dans les textes officiels) des candidats aux élections municipales est réglementée, et peu importe, ou presque, que l’on soit colistier sur une liste apolitique dans un village aux rivalités essentiellement personnelles, ou tête de liste investie par un parti ou groupement politique dans une métropole âprement disputée par les formations politiciennes dominantes du moment.
Il faut d’abord avoir en tête un grand principe, au-delà de celui de précaution qui ne peut pas faire de mal si l’on ne veut pas se voir privé sur tapis vert de sa victoire électorale à cause d’une fausse bonne idée ou de l’initiative d’un colistier imprudent : l’intention du législateur est, de ce que je crois avoir compris, de favoriser autant que possible une concurrence loyale et équitable par des règles ne permettant pas de profiter abusivement d’avantages comme des ressources financières supérieures à celles des rivaux, des positions institutionnelles particulièrement favorables, ou des réseaux à l’influence insurmontable. Une annexe à ce « principe », c’est que le juge des litiges n’a en principe pas vocation à faire « sauter » un candidat ou une liste à la victoire globalement incontestable pour un détail, mais qu’une faute en apparence vénielle peut, dans le cas d’une victoire « de justesse » et d’une campagne très disputée, permettre à un mauvais perdant de contester, voire faire invalider l’élection son adversaire. Le guide du ministère de l’intérieur : https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Elections-municipales-2020/Guides-des-elections-municipales-2020
Il faut ensuite connaître et respecter quelques règles de base concernant les périodes pendant lesquelles il convient d’être plus ou moins rigoureux (en bref, silence radio la veille du scrutin, communication strictement limitée à la propagande dite « officielle », une ou deux semaine avant, et communication institutionnelle contrainte pour les sortants et autres institutionnels pendant les 6 mois précédent l’élection), les caractéristiques impératives des bulletins et affiches (en bref, taille, couleur et grammage du papier réglementés), les différences entre règles pour les grandes villes et les communes rurales, bref l’intendance pour laquelle il serait confortable de disposer, surtout dans les petites communes, d’un vademecum clair et sécurisant de quelques pages et de modèles de bulletin, affiches et circulaires, mais qu’on doit généralement « exégèser » entre le site du ministère de l’intérieur, des textes officiels, des conseils techniques, et des avis juridiques et autres jurisprudences en ordre dispersé. Une bonne synthèse (remerciements à Vie-Publique.fr) : https://vie-publique.fr/eclairage/24056-municipales-2020-les-regles-de-la-campagne-electorale
Il faut, enfin, être d’une prudence de sioux dans cet espace de liberté qu’est internet, une maladresse commise de bonne foi pouvant être pardonnée, mais les risques de faux-pas étant nombreux et, ni tous faciles à deviner, ni tous évidents à gérer, surtout une fois les sites, pages, blogs et autres interconnexions entre réseaux sociaux mis en place par des gens toujours bien intentionnés, souvent disponibles et techniquement compétents pour la construction des outils, mais parfois débordés par les évènements en cas de besoin de en cours de campagne … small is Beautiful, et l’esprit startup est enthousiasmant, mais toutes les disruptions ne se valent pas …
Le minimum syndical à avoir lu (ou écouté) si l’on est candidat pas manchot du mulot, usager de smartphone, voire un peu geek, plus encore webmaster ou assimilé d’une équipe, et qu’on a l’habitude de twitter, de bloguer, de jouer à facebook, de publier sur Instagram, bref de naviguer dans le web en liberté peu surveillée, et qu’on n’a pas l’intention de se faire invalider en cas de victoire contestée : https://www.village-justice.com/articles/municipales-2020-campagne-electorale-utilisation-internet,32400.html
Remerciements, pour les aspects « internet », à :
Renaud Favier – 3 mars 2020